Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (4/4)

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (4/4)

Le quatrième et dernier volet de notre dossier s’intéresse à Just above my head, de James Baldwin et publié en 1979, un merveilleux roman dont le titre français est Harlem Quartet. Le dialogue littéraire sur l’inceste s’y poursuit à travers le personnage de Julia, jeune enfant évangéliste visitée par le Saint-Esprit à l’âge de onze ans. Cette enfant adulée semble être de prime abord l’opposée total de Pecola dans L’Oeil le plus bleu. C’est l’une des subtilités du roman de montrer comment les enfants qui sont projetés dans des rôles en décalage avec leur âge d’une manière prétendument valorisante, les enfants stars, sont de fait énormément exposés aux abus sexuels par des adultes. Lire →

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (3/4)

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (3/4)

Pour le troisième volet de notre dossier, on vous parle de la lecture de Corregidora, une épreuve angoissante, nauséeuse et porteuse de questionnements abyssaux. Ce premier roman de Gayl Jones, néo-récit d’esclave sorti en 1975, ramène magistralement la question de l’inceste à la source de toutes les violences sexuelles qui ont littéralement façonné la famille noire étasunienne : le système esclavagiste et ses agents. Lire →

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (2/4)

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (2/4)

Dans ce second volet de notre dossier, nous nous penchons sur le premier roman de Toni Morrison. L’Oeil le plus bleu a profondément renouvelé la représentation de l’inceste dans la littérature afro-américaine, à travers son personnage de Pecola Breedlove, une fillette noire violée par son père. En exposant comment « une chose aussi grotesque que la diabolisation d’une race toute entière » a pu s’implanter en une fillette noire au point qu’elle prie Dieu pour qu’il lui donne des yeux bleus, cette oeuvre pose la question des enfances dignes d’être protégées. Lire →

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (1/4)

Politiser les analyses sur l’inceste à travers quatre romans afro-américains (1/4)

Ce premier volet de notre dossier sur la représentation de l’inceste dans quatre romans afro-américains est consacré à Homme invisible, pour qui chantes-tu? de Ralph Ellison. Dans notre lecture, nous verrons comment Ellison dévoile la manière dont l’inceste, pris entre d’une part les dynamiques racistes de pathologisation et de spectacularisation émanant du monde blanc et de l’autre, la honte collective, les politiques de respectabilité et le sexisme traversant la communauté noire est minoré, éludé, nié. Et ignoré en tant qu’urgence collective concrète. Lire →

Assata : une éducation révolutionnaire

Assata : une éducation révolutionnaire

Dans le cadre de notre travail de traduction de l’autobiographie d’Assata SHAKUR nous publions une série de courts textes d’analyse autour d’idées qui structurent le récit et la pensée politique d’Assata. Dans ce second texte, il est question d’éducation ; celle qu’Assata a reçu, qu’elle s’est construite et qu’elle essaie de transmettre. À de nombreux égards, il s’agit d’une éducation révolutionnaire, faite d’audaces, de critique et d’auto-critique et de soif insatiable de savoir. Lire →

Une lettre d’amour au peuple noir et une certaine Mademoiselle Shirley

Une lettre d’amour au peuple noir et une certaine Mademoiselle Shirley

Dans le cadre de notre travail de traduction de l’autobiographie d’Assata Shakur nous publions une série de courts textes d’analyse autour d’idées qui structurent le récit et la pensée politique d’Assata. Il est ici question de l’amour pour les noir.es qui se déploie dans tout le récit et d’une certaine Mademoiselle Shirley.  Lire →

Épisode 82 | « Forger une langue à la mesure de notre richesse », avec Dionne Brand

Épisode n°82

Poétesse, romancière, essayiste, éducatrice, réalisatrice, professeure, Dionne Brand est née à Trinidad et vit à Toronto au Canada depuis 1970. Dans ce 82e épisode elle nous parle du lien entre lutte révolutionnaire et l’écriture, de la littérature comme espace de redécouverte et d’appréhension de nos histoires, d’agilité et d’imagination dans les cultures noires et caribéennes, des possibilités qu’offre la poésie de s’échapper de ce qu’elle nomme « le récit impérialiste ». Elle revient également sur la création de The Blue Clerk, une œuvre métapoétique émouvante et captivante. Il est aussi question de négritudes fugitives et de sa recherche d’une langue capable d’accueillir et d’exprimer nos êtres complexes et pluriels. Ecouter →

Épisode n°75 | La mer, la poésie et Max JEANNE

Emission n°75

C’est un beau samedi matin, au Gosier, en Guadeloupe. L’homme qui nous fait l’immense plaisir de nous accueillir pour un entretien, c’est Max JEANNE. Max, gosiérien éternel, est incontournable pour qui s’intéresse aux lettres guadeloupéennes, et plus largement caribéennes. Ce poète, romancier, nouvelliste, ancien professeur de lettres, habite, agite depuis des décennies la vie culturelle guadeloupéenne. Écouter →

« L’impératif transgressif » de Léonora Miano

L'impératif transgressif de Léonora Miano

Il n’y a pas de questions plus vitales que les nôtres propres. Pas d’inventaire plus urgent que celui de ce que nous sommes. L’œuvre de Léonora Miano, quand on l’embrasse pleinement, vit de ce souffle-là, de cette obstination. Elle a, sans aucun doute possible, compris que les questions de la suprématie blanche étaient volontairement stupides ; d’une bêtise et d’une malhonnêteté destinées à épuiser celles et ceux qui s’échineront à discuter, expliquer encore et encore, la validité de leur existence. La transgression est déjà là. Dans cette attention à soi. Dans cette belle lucidité combattante. Lire →