L’Observatoire féministe des violences médicales

L'Observatoire féministe des violences médicales

Johanna-Soraya Benamrouche et Tsippora Sidibé, deux militantes aussi audacieuses que déterminées, ont récemment joint leurs forces pour donner naissance à l’Observatoire féministe des violences médicales. L’ObsMed travaille tout autant avec les patient·e·s qu’avec les professionnel·le·s de santé. Il collabore avec de nombreuses structures et multiplie les axes d’approches afin de promouvoir des soins inclusifs et équitables.
Johanna-Soraya Benamrouche et Tsippora Sidibé nous ont fait le grand plaisir de répondre à nos questions. Lire →

Les ESAT : un capacitisme entre claustration et exploitation

Les ESAT : un capacitisme entre claustration et exploitation L’histoire du « travail protégé » illustre comment le capacitisme et le capitalisme se renforcent mutuellement. Des militant·e·s dénoncent depuis longtemps les conditions de travail dans les ESAT. Récemment, des instances européennes ont également rendu compte de la gravité de la situation organisée par l’État français au regard des droits des personnes handicapées. Face à ces contestations, les législations nationales concernant les ESAT ont donc été récemment modifiées4 . Des changements auxquels s’ajouteront bientôt les nouveautés du projet de loi Plein emploi. Analyse. Lire →

« born bad », de debbie tucker green

Épisode n°109 born bad (2003) est la troisième pièce écrite par la dramaturge, metteuse en scène et réalisatrice afro-caribéenne et britannique, debbie tucker green. La forme minimaliste, dépouillée décuple toute la brutalité du sujet au cœur de la pièce : celui de l’inceste. Une pièce courte, brûlante, à mort. Où la vulgarité vengeresse, l’agressivité, le répété frénétique mènent la machine à incester à la rupture. Où l’incestée, DAWTA exige de l’entreprise familiale un bilan, aussi bref que violent : la reconnaissance de ce qui a été. Lire →

Fatou Dieng : « Consulter, on ne se l’est jamais autorisé »

Fatou Dieng : Consulter, on ne se l’est jamais autorisé

DOSSIER | « L’ÉTAT DES ÂMES. L’impact psychique des violences d’État : nommer, reconnaître, prendre en charge… »
Fatou DIENG est la sœur de Lamine Dieng qui a été assassiné par la police du XXème arrondissement le 17 juin 2007. Elle est membre du collectif Vies Volées (fondé par Ramata Dieng) et du comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, ainsi que du Réseau d’Entraide Vérité et Justice au sein duquel elle travaille activement à la mise en place d’un pôle consacré à la prise en charge des souffrances mentales liées aux violences d’État. Lire →

Hagere Mogaadi : « Tendre à une globalisation de l’accès au dispositif psychanalytique »

Hagere Mogaadi : Tendre à une globalisation de l’accès au dispositif psychanalytique

DOSSIER | « L’ÉTAT DES ÂMES. L’impact psychique des violences d’État : nommer, reconnaître, prendre en charge… »
Dans le cabinet chaleureux où elle accueille ses patient⋅es, Frantz Fanon est en bonne place. Il n’est cependant pas le seul indice qui permette de comprendre rapidement qu’Hagere MOGAADI entend proposer une pratique psychanalytique résolument inscrite dans les luttes émancipatrices de notre époque, la conscience des dominations systémiques et les réalités historiques coloniales du territoire français. La psy qui cause, son alias sur internet, se tient là où s’élaborent des sentiers analytiques de traverse, nécessaires et salvateurs. Lire →

Laurent Théron : « L’impact psychologique est progressif parce que la douleur, au début, est trop intense. »

Laurent Théron : L’impact psychologique est progressif parce que la douleur, au début, est trop intense.

DOSSIER | « L’ÉTAT DES ÂMES. L’impact psychique des violences d’État : nommer, reconnaître, prendre en charge… »
Laurent THÉRON est militant contre les violences policières et membre de l’Assemblée des blessé⋅e⋅s. C’est aussi un soutien constant et chaleureux de Cases Rebelles que nous avons toujours grand plaisir à croiser aux rendez-vous des luttes. Pour ce dossier, il raconte les circonstances de sa mutilation par une grenade de désencerclement, les conséquences psychologiques ainsi que son entrée dans le militantisme contre les violences d’État. Lire →

Makan Kebe : « Si je peux aider d’autres personnes à chercher de l’aide, je vais le faire »

Makan Kebe : Si je peux aider d’autres personnes à chercher de l’aide, je vais le faire

DOSSIER | « L’ÉTAT DES ÂMES. L’impact psychique des violences d’État : nommer, reconnaître, prendre en charge… »
Le 25 juin 2013, à Villemomble, un déferlement de violence policière s’est abattu sur la famille Kebe. Makan et son frère, Mohamed, sont violemment agressés et arrêtés. Leur mère, Fatouma, est éborgnée par un tir de GMD. Malgré les témoignages et les vidéos, aucun policier n’est condamné pour cette intervention scandaleuse et les nombreux mensonges contenus dans les dépositions. Dans « Arrête-toi ! », Makan raconte son enfance jusqu’au drame, ainsi que les marques de l’agression sur toute une famille. Il choisit notamment d’exprimer sans détour le trauma ainsi que les souffrances mentales comme elles l’ont accablé, faute de parvenir à les énoncer et à chercher de l’aide. Aujourd’hui il nous confie son espoir de lever les stigmates touchant à la dépression et la thérapie, mais aussi sa volonté de sensibiliser et d’agir sur ces questions dans les quartiers populaires. Lire →