Des forces réactionnaires n°9 : Honneur de la Police

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DES FORCES RÉACTIONNAIRES n°9 : Honneur de la Police

Dans la série Des forces réactionnaires on se propose de vous parler de groupes, d'événements, de mouvances, d'idéologies réactionnaires en France ou liés à la France, en partageant également des ressources accessibles.

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Par Cases Rebelles

Février 2023

Qui était Honneur de la Police ? Un groupuscule, un réseau, un écran de fumée pour des opérations criminelles des services spéciaux ?
Honneur de la police, c’était d’abord, pendant la Seconde guerre mondiale, le nom d’un groupe de résistance ayant été actif au sein de la préfecture de police de Paris. À la fin des années 70, des individus sans rapport avec le groupe original, aux visées violentes indubitablement réactionnaires et dont les actions allèrent jusqu’à l’exécution, se sont réapproprié le nom. Si filiation il y a entre le 1er réseau et le suivant, elle émane d’une vision complètement biaisée et ultra-droitière de ce que pourrait être une « Résistance » à la fin des années 70, et du lien entre le gaullisme et la violence politique d’extrême droite par le biais du SAC1.
Une chose est certaine en tous cas, aucune des affaires impliquant Honneur de la Police n’a jamais abouti d’un point de vue judiciaire.
Bouillie terroriste d'extrême-droite

Deux thèses s’affrontent sur ce qui se cachait derrière ce nom : un groupuscule composé de militants d’extrême droite et de policiers, ou des opérations barbouzardes organisées par les services spéciaux français — SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) et DST (Direction de la Surveillance du Territoire) — et commanditées en haut lieu.
Les deux options ne sont pas nécessairement exclusives, mais la distinction s’effectue essentiellement sur la collusion avec l’appareil d’État.

Pour Frédéric Charpier, spécialiste de l’extrême droite2 , on trouvait dans ce réseau « des soldats de fortune, des ex de l’OAS (Organisation armée secrète), quelques activistes d’extrême droite et du SAC (Service d’action civique) »3, mais les commanditaires étaient bien les services spéciaux. Pour Jean-Michel Caradec’h, journaliste, Honneur de la Police était une sorte de label derrière lequel étaient menées des opérations motivées par la crainte du terrorisme d’extrême gauche ainsi que l’accession des socialistes au pouvoir. D’après lui, les ordres venaient bien d’en haut.

La naissance d'Honneur de la Police

C’est en 1979, le 8 mai, après un attentat à la bombe qui a réduit en poussières la voiture du responsable de la coordination du service d’ordre de la CGT et employé d’imprimerie — Maurice Lourdez — que le nom de l’ancien réseau de résistance refait surface. L’AFP a reçu une revendication signée « Réseau Honneur de la Police » :

Le 23 mars, le gardien de la paix Le Xuan a été agressé et violemment frappé par le S.O. de la C.G.T. Ses pièces d’identité ainsi que son arme administrative ont été dérobées. Le 1er mai, deux inspecteurs et un commissaire ont subi les mêmes violences dans les mêmes conditions. Le ministère de l’intérieur ayant, semble-t-il, renoncé à assumer la défense judiciaire de ses fonctionnaires — aucune plainte pour coups et blessures volontaires et vol — ceux-ci ont décidé de passer à l’action. Pour cela, nous avons détruit le véhicule de Maurice Lourdez, responsable du S.O.-P.C.F./C.G.T. Il s’agit d’un avertissement à l’encontre de la C.G.T. et de la hiérarchie libérale du ministère de l’intérieur. La passivité de l’un permettant les violences de l’autre. Les policiers de tous grades solidaires se préparent à assurer désormais eux-mêmes leur défense. Ils en ont les moyens.4

Qui est ce Le Xuan que les terroristes entendent venger ?
Dans la cadre de la mobilisation historique des sidérurgistes de la fin des années 70, lors de la marche du 23 mars 1979, suite à des jets de projectiles sur les CRS le service d’ordre de la CGT arrête un homme, Gérard Le Xuan, arme de service, brassard et carte de police en poche. Il déclarera par la suite avoir été en réalité agressé, en plein travail, par le SO.

Vendredi soir, les dirigeants de la C.G.T. ont révélé qu’un prétendu autonome qu’ils ont pu arrêter boulevard Poissonnière était en fait un gardien de la paix. ‘‘J’ai vu un gars lancer des cailloux sur les C.R.S. et puis, par enchantement, il a décidé de s’en aller, a raconté un des membres du service d’ordre de la C.G.T. Nous l’avons rattrapé. Il avait une attitude bizarre. Il nous a dit : ‘‘Je suis un poulet, laissez tomber. — Pas question,’’ lui a-t-on répondu, et il a tenté de mettre la main à l’arme qu’il possédait. Nous l’avons désarmé et avons pris ses papiers.’’
Le responsable de l’union régionale C.G.T., M. Amiable, a donné à la presse l’identité du ‘‘casseur’’. ‘‘Il portait sur lui un laissez-passer au nom de M. Gérard Le Xuan, gardien de la paix, matricule 7 991, délivré par la préfecture de police (...), une plaque de police délivrée par le ministère de l’intérieur et portant le numéro 21 269.’’5

La CGT pose alors publiquement la question du nombre de flics-agitateurs dans les manifestations et ses responsables veulent en faire une question politique. La réponse de Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur, est claire et il se peut bien que ses propos aient inspiré le nom de l’entité qui va naître :

Vous avez mis en cause la présence de policiers en civil dans le service d’ordre : c’est une tradition, et ce n’est pas avec un habit d’archevêque qu’on aurait pu arrêter les autonomes ! Le gardien Le Xuan a porté plainte. J’ai, moi aussi, décidé de porter plainte en diffamation pour défendre l’honneur des forces de police injustement accusées. C’est à la justice qu’il appartiendra de se prononcer ; elle est la meilleure des commissions d’enquête. C’est une mauvaise action que de jeter la suspicion sur les forces de sécurité.6

L'assassinat de Pierre Goldman

Le 20 septembre 1979, Pierre Goldman est abattu à Paris par un groupe de trois hommes. Son meurtre est revendiqué par un coup de téléphone anonyme, une demi-heure plus tard :

Aujourd’hui 20 septembre 1979 à 12 h 30, Pierre Goldman a payé ses crimes. La justice du pouvoir ayant montré une nouvelle fois ses faiblesses et son laxisme, nous avons fait ce que notre devoir nous commandait. Nous revendiquons cet acte au nom du groupe ‘‘Honneur de la police’’

Pierre Goldman était juif, militant d’extrême gauche, adepte du coup de poing politique et de la lutte armée, ancien braqueur, journaliste et écrivain. Ce fan actif de salsa, un peu musicien, un peu organisateur de concerts était d’ailleurs très proche des communautés caribéennes de Paris. Le 14 décembre 1974, il avait été jugé et condamné en première instance à perpétuité par la Cour d’assises de Paris le pour un vol à main armée où deux pharmaciennes ont été abattues ; braquage pour lequel il a toujours clamé son innocence. Lors d’un second procès, en 1976, il a finalement été acquitté. À sa sortie de prison, Goldman travaillait notamment comme journaliste.
Au moment de son assassinat, son avocat, maître Georges Kiejman, déclare qu’il ne pense pas que l’exécution soit le fait de policiers, mais plutôt celui d’un groupe fasciste s’en prenant à un antifasciste notoire. Comme si ces deux réalités ne pouvaient coexister et qu’il fallait absolument distinguer les uns des autres à une époque où, pourtant, les adeptes de la violence politique se déclarant d’extrême droite n’étaient pas toujours éloignés des services spéciaux, des forces de l’ordre officielles, de groupes comme le SAC et donc de la droite au pouvoir
Dans le magazine VSD en 2001, la journaliste Myriam George attribue le crime à un noyau dur du SDECE, les services de renseignements français, inquiets d’un projet politico-militaire d’extrême gauche que Goldman aurait été en train d’organiser, avec des « têtes brûlées issues du grand banditisme et desperados d’extrême gauche »7

Curieusement, elle écrit que les commanditaires de l’assassinat étaient soucieux d’une éventuelle stratégie de « provocation » capable « d’entraver la marche vers le pouvoir de la ‘‘gauche socialo-communiste’’ » tout en suggérant que l’opération aurait été lancée par des têtes du SDECE, incontestablement droitières, comme le comte Alexandre de Marenches, chef des renseignements, ou le comte Alexandre de Gaigneron de Marolles, militaire, fils d’une famille béké de Martinique, chef du service action.
Elle nomme comme témoin Jean-Pierre Maïone-Libaude — tueur professionnel et ancien combattant de l’Algérie française ayant été membre des commandos Delta de l’OAS.

Selon elle, c’est le même « escadron de la mort » qui a assassiné Henri Curiel, juif égyptien apatride, communiste, fervent militant anticolonialiste et antifasciste. Son meurtre en 1978 avait été revendiqué par un « commando Delta » — référence directe à ceux de l’OAS — accusant Curiel d’être « un agent du KGB, un traître à la France ». En décembre 1977, le meurtre de Laid Sébaï, gardien des locaux de l’amicale des Algériens en France, avait aussi été revendiqué par un commando delta.

En 2006, Lucien Aimé-Blanc sort un livre nommé L’Indic et le Commissaire, co-écrit avec Jean-Michel Caracdec’h (ami de Pierre Goldman). Cet ancien de la « Mondaine », de la brigade antigang, de l’office des stups et de l’office central de répression du banditisme, y fait des révélations sur Jean-Pierre Maïone-Libaude qui était son indic :

Maïone m’a expliqué que c’est le futur Groupe d’action libération, le GAL8, qui avait décidé du flingage de Goldman. Le GAL, c’était un service parallèle de contre-terrorisme composé de barbouzes et de voyous manipulés par les forces répressives officielles espagnoles qui liquidaient des gens d’ETA (armée séparatiste basque, ndlr). Pierre Goldman, qui fréquentait la brasserie Bofinger, fief des indépendantistes basques, ambitionnait de monter un réseau armé pour contrer ces anti-ETA. Il a contacté des voyous de gauche, comme Charlie Bauer qui n’a pas marché, Mesrine qui s’est défilé, et des autonomes. A force de se vanter de ses futures actions contre le GAL, Goldman est apparu dangereux. Des voyous marseillais du GAL l’ont tué avec Maïone, qui a évoqué aussi un commandant, ancien du Sdece, sans me donner son identité.9

Lucien Aimé-Blanc soupçonne également Maïone-Libaude d’être impliqué dans l’assassinat d’Henri Curiel. En 2010, Michel Despratx présente sur Canal+ un reportage, fruit d’une longue investigation, dans lequel un homme surnommé « Gustavo », ancien para d’une soixantaine d’années et militant d’extrême droite, prétend avoir fait partie de l’équipe qui a tué Pierre Goldman. Gustavo explique que c’est Pierre Debizet, chef du SAC et .... françafricain, qui est derrière l’ordre d’assassinat :

Il estimait que cet acquittement10 était une décision de justice scandaleuse, explique Gustavo. J’étais d’accord avec lui. Je suis un patriote, un soldat politique en guerre contre le marxisme et le communisme. Cette décision s’inscrivait dans un combat politique.

Le commando comprenait, selon ses déclarations, un inspecteur de la DST et un policier des RG. On découvrira plus tard que le vrai nom de Gustavo est René Resciniti de Says : membre de l’Action française, ancien parachutiste, engagé au Liban dans les Phalanges, puis sur le continent africain aux côtés notamment du mercenaire Bob Denard. Dans un livre posthume, Le Roman vrai d’un fasciste français (2015), rédigé par Christian Rol (ancien du GUD, de Troisième Voie, proche du GRECE, co-auteur en 2011 avec Maxime Brunerie de Une vie ordinaire : je voulais tuer Jacques Chirac), Resciniti revendique aussi sa participation à l’assassinat d’Henri Curiel, ordonné selon lui par le même homme, Pierre Debizet.

Après l'assassinat de Pierre Goldman

En décembre 1979, Jean-Pierre Vigier, physicien, ancien résistant et militant de gauche, échappe à une tentative d’assassinat, alors qu’il a auparavant reçu des menaces émanant d’Honneur de la Police. Il donne une conférence de presse en janvier 1980 :

L’automobile de son agresseur, dont M. Vigier affirme avoir pu relever le numéro d’immatriculation, appartiendrait à l’administration, d’après ce que le commissaire de police chargé de l’enquête sur l’affaire Goldman aurait affirmé à M. Vigier en le recevant le 21 janvier dans l’après-midi.
Toutefois, le commissaire Marcel Leclerc, chef de la brigade criminelle, affirme que M. Vigier aurait fourni plusieurs numéros de plaques minéralogiques mais que la police n’a pas encore procédé à l’identification des véhicules.
M. Vigier a affirmé à propos de cette tentative d’assassinat, qu’il existait une « collusion » entre « certains secteurs de l’appareil d’État, notamment au SDECE et à la D.S.T., et ces organisations de tueurs qui ont exécuté Pierre Goldman et Henri Curiel » et qui l’ont menacé. Il a accusé nommément un tueur italien. Selon M. Vigier, le dossier de ce tueur se trouvait sur le bureau du commissaire chargé de l’affaire Goldmann lorsque celui-ci l’a reçu, le jeudi 21 janvier.
« Le régime actuel a deux faces, a déclaré, au cours de la conférence de presse M. Claude Bourdet (ndlr : écrivain, journaliste, co-fondateur de L’Obs). L’une d’esprit libéral pour l’étranger et l’opinion, l’autre beaucoup plus dure, faite d’expéditions coloniales et de collusion avec les mouvements d’extrême droite. »11

Par la suite, l’humoriste Coluche et Bernie Bonvoisin, chanteur du groupe Trust, recevront des menaces signées Honneur de la Police.

M. Michel Colucci, dit Coluche, trente-cinq ans, a reçu en fin de semaine une lettre de menaces apparemment sérieuse.
L’auteur ou les auteurs anonymes qui ont pris la plume reprochent au fantaisiste sa participation au film de Claude Zidi intitulé Inspecteur la Bavure qui doit sortir prochainement. Avant de signer Honneur de la police — groupe clandestin d’extrême droite qui a notamment revendiqué l’assassinat de Pierre Goldman, — les auteurs de ces menaces, qui demeurent imprécises, préviennent qu’il s’agit d’un « premier avertissement ».12

* * *

L’attentat à la bombe de la rue Copernic, le 3 octobre 1980, contre la synagogue de l’Union libérale israélite de France va agir comme un électrochoc sur la France des attentats racistes.

La séance du Sénat le 14 octobre 1980 est particulièrement glaçante tant elle éclaire la décennie qui vient de s’écouler, à la fois par rapport aux agressions et attentats racistes, à la montée en puissance de groupuscules néonazis et fascistes et à l’inquiétude générée par la porosité entre police et droites extrêmes, ce dans un contexte de défiance par rapport aux forces de l’ordre du fait de leurs violences.
Plusieurs questions sont adressées au ministre de l’Intérieur — Bonnet toujours — concernant Honneur de la Police, la FANE (Fédération d’Action Nationale et Européenne), le Commando Delta, le Commando Mario Tutti, les Faisceaux nationalistes européens (émanation directe de la FANE après sa dissolution), mais aussi le groupe Charles Martel ayant notamment revendiqué l’attentat contre le Consulat algérien à Marseille en 1973 (effroyable année de déferlement de violences racistes contre les communautés issues d’Afrique du Nord ou perçues comme telles) mais aussi responsable d’un attentat contre le consulat à Aubervilliers en 1979.
Il est également question de quantité d’attaques antisémites, d’attaques contre des militants — dont plusieurs attentats contre les locaux du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) — de « ratonnades » à Bondy , contre des élèves nord-africains et au lycée de Chelles dans un contexte de militantisme visuel très agressif du P.F.N. (Parti des forces nouvelles). Est aussi cité l’incendie volontaire par quatre anciens légionnaires à Orange d’un hôtel en 1979, où deux Sénégalais furent brûlés vifs.
Félix Ciccolini pose également la question de la place et l’influence de certaines associations nouvelles comme le Groupe de l’horloge au sein de l’administration et de l’État.
L’une des interventions les plus complètes est celle de Cécile Goldet :

[L’attentat de la rue Copernic] est la conséquence de la recrudescence des activités néo-nazies et antisémites, de la mansuétude dont bénéficient les auteurs de dizaines d’attentats racistes notamment contre les travailleurs immigrés et les organisations démocratiques.13

Elle s’interroge sur le rôle de la police, « leur comportement dans les manifestations, les bavures policières de plus en plus nombreuses »14 et s’étonne de la dureté avec laquelle sont traités par la justice des militants autonomistes corses et bretons, par rapport aux fascistes. Charles Pasqua, membre du groupe RPR, réclame lui... davantage de police.
Les interventions accablantes se succèdent et rappellent le degré de porosité entre lesdites forces de l’ordre et l’extrême droite, tout comme une forte préoccupation quant à la question des violences policières.
La réponse du ministre de l’Intérieur Bonnet ressemble à s’y méprendre aux réponses actuelles :

On reproche à tous les policiers les fautes de quelques-uns. Mais sait-on que chaque jour — je dis bien chaque jour — des policiers sont blessés en faisant leur travail, quand ils ne sont pas tués comme cela a encore été le cas cette nuit à Saint-Ouen ? Faut-il qu’ils se laissent massacrer par leurs agresseurs sans apporter une riposte proportionnée à la situation ? […]
Trop souvent, on a le sentiment que certains s’efforcent d’amener les Français à douter de leur police, et même d’amener les policiers à douter d’eux-mêmes. Le dessein est clair, s’agissant d’une institution qui garantit la tranquillité publique et à laquelle on ne saurait trop rendre hommage.
Les préoccupations relatives à la sécurité se font plus insistantes. Nous avons à affronter la montée de la violence et à relever le défi du terrorisme.
[…] Face à ces phénomènes, les Français doivent avoir confiance dans leur police. Chaque jour nous en apporte la démonstration : elle mérite cette confiance. 15

André Méric, du groupe socialiste, rappelle qu’un inspecteur membre de la FANE a été affecté momentanément à la protection du rabbin Kaplan. On comprend clairement que les deux gouvernements de droite successifs, Pompidou et Giscard, ont été d’une passivité complice quant aux groupes fascistes :

En vérité, pendant que les factieux se préparaient à l’action directe, le Gouvernement a orienté l’activité de ses services spéciaux de police beaucoup plus contre l’extrême gauche, contre les partis d’opposition, contre tout ce qui dérange le pouvoir, que contre l’activité des factieux.16

Même s’il existe des courants d’extrême droite qui se prétendent révolutionnaires, de nos jours la défense de l’action de la police reste un ciment au sein des forces réactionnaires, et la proximité voire la collusion entre police et droites extrêmes reste incontestablement d’actualité.
Honneur de la Police, sa légende, le mystère qui l’entoure, l’impunité dont ses membres ont joui, lui ont permis d’imprégner les imaginaires durablement. Aujourd’hui encore des menaces signées « Honneur de la Police » (pas forcément crédibles) sont envoyées à des personnalités critiques de la suprématie blanche, de l’action policière, etc.

  1. Service d’action civique. Voir Des Forces Réactionnaires - n°1 []
  2. Les plastiqueurs : Une histoire secrète de l’extrême droite violente []
  3. « Honneur de la police »: quand les terroristes portaient le képi, par Alexi Ferenczi, Vice, 28 janvier 2021. []
  4. Un « Réseau Honneur de la police « revendique un attentat contre la voiture d’un militant C.G.T., Le Monde, 9 mai 1979. []
  5. Un casseur, prétendu autonome était en fait un gardien de la paix accuse la C.G.T., Le Monde, 26 mars 1979. []
  6. Le Monde, 6 avril 1979. []
  7. 1979. L’assassinat de Pierre Goldman. Un coup des services secrets, Dossier « Les morts suspectes de la Vème république », VSD, 19 au 25 juillet 2001. []
  8. NDLR : Les Groupes antiterroristes de libération (Grupos Antiterroristas de Liberación, GAL) étaient des commandos para-policiers et paramilitaires espagnols, actifs de 1983 à 1987, ayant comme objectif la lutte contre l’ETA, principalement sur le territoire français. (Source : Wikipédia.) []
  9.   Mon indic a flingué Pierre Goldman, par Patricia Tourancheau, Libération, 20 avril 2006. []
  10. ndlr: celui de Goldman dans l’affaire du meurtre de deux pharmaciennes []
  11. M. Jean-Pierre Vigier affirme avoir échappé à une tentative d’assassinat, Le Monde, 23 janvier 1980. []
  12. Le Monde, 2 décembre 1980 []
  13. Séance du Mardi 14 Octobre 1980, Compte rendu intégral – 6e séance, Journal Officiel, n°81 S. []
  14. Ibidem []
  15. Ibid. []
  16. Ibid. []