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Qu’est-ce que la bande dessinée peut dire des luttes sociales africaines, caribéennes, panafricaines contemporaines ? Comment être noir·e informe-t-il nos manières de s’emparer du dessin pour réagir, s’indigner, raconter, amplifier, illustrer ? Dans ce dernier épisode de l’année 2021, nous avons l’immense plaisir d’accueillir ANNICK KAMGANG, auteure de dessin de presse et de bande dessinée, que l’on connaît aussi sous le pseudonyme de KAM. Elle nous parle de son enfance allant du Cameroun, de la Centrafrique, à la petite ville de Port-Louis en Guadeloupe ; de ses premiers coups de crayon jusqu’à son irruption dans le monde du journalisme professionnel à Paris, le regard et le cœur tournés vers l’actualité politique du continent africain et vers sa diaspora. Tout ce récit s’articule notamment autour de trois grandes périodes historiques et politiques : la lutte nationaliste camerounaise des années 50-60, les mouvements pour le multipartisme et la « démocratisation » en Afrique centrale au début des années 90, et l’émergence de mouvements revendicatifs au sein de la jeunesse dans les états postcoloniaux du continent après les années 2000.
De ses premières esquisses de petite fille à l’ardue élaboration présente d’un roman graphique sur la guerre contre l’UPC au Cameroun inspiré par son histoire personnelle en passant par son incontournable premier album Lucha, Annick Kamgang nous livre un peu de son rapport au dessin et aux histoires dont elle hérite en tant que camerounaise et guadeloupéenne.
Bonne écoute !
On remercie chaleureusement Annick Kamgang. Et on vous encourage à suivre et/ou découvrir son travail ici : sur son site ou son compte instagram.
MUSIQUE:
Celia Wa « Engraved»
Sampa The Great « Freedom»
Delgres « Mo Jodi»
Luedji Luna « Banho de folhas»