Épisode n°68 | La fiction en quête de l’Histoire camerounaise autour du roman « Les Maquisards »

Avec Hemley Boum, Rose NDengue et Yves Mintoogue.

Proverbe : « Le comble de l’arrogance, c’est de prétendre expliquer à quelqu’un.e ses propres rêves. »

Les Maquisards, Hemley BoumQue se passe-t-il quand la fiction s’empare de l’histoire des luttes d’indépendance au Cameroun ? Quant la transmission de cette histoire a été et est encore une lutte en soi, après la répression et l’instauration d’une indépendance factice, après des décennies de silence imposé par deux régimes autocratiques, de silence intériorisé par les acteurs et les contemporains de cette histoire eux-mêmes ?

Dans cette épisode n°68 nous avons réuni Hemley BOUM, qui est romancière, Rose NDENGUE et Yves MINTOOGUE, tous les deux chercheurs et doctorants en sciences politiques. Rose Ndengue prépare actuellement une thèse intitulée  « Femmes, pouvoir politique et sphère publique en post(-)colonie. Le cas du Cameroun : 1945-2010 » ; Yves Mintoogue travaille lui sur la « mobilisation des couches populaires de la société pendant la période coloniale, dans le maquis notamment » pendant les luttes d’indépendance.

Trois intervenant.e.s camerounais.es pour une discussion qui prend comme point de départ le dernier ouvrage de Hemley Boum, « Les Maquisards », sorti en 2015. Un roman dense, captivant, autour de personnages nombreux et de leurs existences complexes ; une fiction historique riche sur le maquis nationaliste en pays Bassa et l’engagement des populations dans la lutte pour l’indépendance du Cameroun.

Nos trois invité.e.s n’analysent pas le roman dans sa portée littéraire ; ils y puisent plutôt quelques évocations, quelques paroles pour nourrir le fil de leur échange sur la récupération d’une histoire niée, sa transmission et sur le sens que ça a pour eux de travailler aujourd’hui sur les luttes d’indépendance. Les réflexions portent également sur la place centrale des femmes dans le roman et sur l’ordre social dans lequel Hemley Boum fait évoluer ses personnages. Puis la discussion évolue vers la question des archives historiques et la problématique éminemment politique de leur accessibilité.

      Épisode n°68

Télécharger l’épisode n°68 : cliquez ici

Mme Jeanne Ngo Ntjam « Kunde Kamerun », chant du maquis (enregistrement: Yves Mintoogue, à Bot Makak, 2007. Mme Ngo Ntjam a elle-même vécu dans le maquis, elle avait alors entre 15 et 20 ans).
Jean Bikoko Aladin « Bonlana Man Ma Nan »

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