ENTRETIEN
L'Observatoire féministe des violences médicales : « Sortir du déni et de l'omerta »
Johanna-Soraya Benamrouche et Tsippora Sidibé, deux militantes aussi audacieuses que déterminées, ont récemment joint leurs forces pour donner naissance à l'Observatoire féministe des violences médicales. L'ObsMed travaille tout autant avec les patient·e·s qu'avec les professionnel·le·s de santé. Il collabore avec de nombreuses structures et multiplie les axes d'approches afin de promouvoir des soins inclusifs et équitables.
Johanna-Soraya Benamrouche et Tsippora Sidibé nous ont fait le grand plaisir de répondre à nos questions.

Par Cases Rebelles
Avril 2025
CASES REBELLES : À quand remonte votre rencontre et comment l'idée de l'observatoire a-t-elle germé ? Quelle est la date de naissance officielle de l'Obs med ?
Notre rencontre est liée à nos féminismes qui résonnent et nos engagements respectifs dans la lutte pour la justice reproductive en France. Nous suivions le travail respectif de chacune avec Tant que je serai noire (TQJSN), Féministes contre le cyberharcèlement et @AboutJusticerepro. On a d’abord apporté notre soutien ensemble à Cynthia et son enfant J, suite à leur séparation après que Cynthia ait dénoncé les violences du père. L’année dernière, on a participé ensemble au mouvement pour transformer la Fête des mères en une une journée de lutte.
On a même collaboré sur un ouvrage qui sortira en septembre 2025, co-dirigé par Johanna-Soraya et Eva-Luna Tholance, qui s’intitule Venir au monde - Autonomie, dignité et luttes pour une justice reproductive. Par ailleurs, on a toutes les deux pu découvrir le community organizing pour pouvoir renforcer des rapports de pouvoir différemment.
Tsippora (TQJSN) travaillait sur la Phase 1 de son projet « Santé pour Toustes », soit un état des lieux des discriminations dans l’accès au soin envers les femmes noires en France. Johanna-Soraya avait déjà participé à créer et lancer la 1ère enquête intersectionnelle sur l’accueil discriminant aux urgences suite au décès de Naomi Musenga, initié par Le Mouvement, le Next Level, mais aussi Lallab, le Collectif Afro-Fem, le CRAN, Lallab, Féministes contre le Cyberharcèlement, Paye Ta Shnek, Réseau Classe / Genre / Race et Françoise Vergès. Nous savions que nous allions collaborer de façon plus pérenne et structurée à un moment donné.
C’est après le décès effroyable d’Aïcha, une enfant de 13 ans en juin 2023, et après la découverte de l’enquête de Médiapart à son propos que nous avons décidé de proposer un temps de réflexion et d’échange en ligne sur le syndrome méditerranéen et ses conséquences, loin du sensationnalisme médiatique. Nous avons alors décidé d’organiser un talk sur le syndrome méditerranéen le 15 décembre 2023 avec l’association Lallab, les Dre Fatimata Diagana et Dre Mounia El Kotni.
On a continué dans ce sillon à échanger sur nos visions communes et à identifier les besoins pour nos communautés en matière d’égalité dans l’accès aux soins et de luttes contre les discriminations en santé. C’est ainsi qu’on a fondé l’Observatoire il y a un an.
Nous avons eu la chance de porter notre plaidoyer aux côtés de Lallab auprès de la Défenseure des droits ; s’en est suivi un appel à témoignages national pour recueillir les récits des personnes victimes de discrimination en santé, avec une dimension intersectionnelle dans le sens où tous les critères de discrimination seront analysés et croisés. Le rapport sortira le 30 avril 2025.

C.R. : Pourriez-vous revenir sur ce travail de plaidoyer avec Lallab ?
L’association Féministes contre le cyberharcèlement soutient Lallab depuis le début face aux attaques en ligne qui ciblent l’association. Elle a noué des relations de confiance avec ses membres et a pu découvrir son programme « Pouvoir : santé et sexualité » au sein duquel Johanna-Soraya est intervenue à plusieurs reprises. Tant Que Je Serai Noire partage les valeurs de Lallab autour de la santé communautaire, de la création d’espaces de dialogues et de sororité. L’association Lallab est mobilisée de longue date sur les questions d’islamophobie notamment dans l’accès aux soins, à décrypter l’impact des discriminations sur la santé des femmes ; son Lallab Brief « Femmes musulmanes contre les VSS en France » est d’ailleurs incontournable. Lallab a contribué à l’enquête datant de 2018 (citée plus haut) et a pu produire des réflexions sur le syndrome méditerranéen.
Lallab connaît bien la Défenseure des droits (DDD) et a déjà pu être entendue par l’institution. Elle a proposé de nous réunir et d’échanger avec la DDD afin que l’on présente les besoins cruciaux à documenter et sensibiliser aux enjeux de discrimination dans l’accès au soin. À l’issue de ces échanges, la DDD a alors décidé de travailler sur un appel à témoignage national sur les discriminations dans les parcours de soins. La campagne a eu lieu du 8 novembre 2024 au 6 janvier 2025. La Défenseure des droits nous a fait part du succès de cette campagne, qui a réussi à récolter assez d’informations pour produire un rapport riche qui sortira le 30 avril 2025. Il visera à « mieux comprendre et à rendre visible l’ampleur des discriminations dans les soins, et proposera des recommandations pour renforcer l’égalité d’accès aux soins en France. »
Le travail de la DDD concorde avec celui du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui travaille actuellement sur les discriminations en périnatalité, et nous a auditionné le 25 mars 2025. À cette occasion on a pu porter notre état des lieux, nos analyses et recommandations dans une approche intersectionnelle toujours, et mentionner des entraves et violences qui sont rarement visibilisées dont visant les personnes musulmanes, trans, grosses, handicapées. Dans le contexte actuel, nous pensons qu’il reste crucial de continuer à porter des voix alternatives au féminisme hégémonique et au fémonationalisme auprès des institutions. Nous avons espoir que les conclusions et recommandations du CESE en matière de discriminations en périnatalité complèteront le travail de la Défenseure des droits, et nourriront le travail des forces de changement à l'œuvre, notamment des décideur·se·s politiques.
Notre audition est publiée ici.
C.R. : Quels sont les différents axes de travail de l'Observatoire ?
L’Observatoire est axé sur la prévention, la formation, la sensibilisation et le plaidoyer, nous tenons à renforcer l’autonomie des patient·e·s, pivot majeur dans la lutte contre les inégalités en santé.
On travaille donc sur la sensibilisation et la documentation. On vise le public et les professionnel·le·s de santé sur les violences médicales, tout en recensant les initiatives favorisant des soins bienveillants. En collaborant avec des expert·e·s et des organisations, nous participons à des événements, diffusons des supports d’information accessibles et plaçons ces enjeux au cœur du débat public. Nous avons également contribué à la création d’outils, tels que notre guide « Que faire en cas de violences médicales » ou le « Racistomed » avec l’Assemblée pour les soins antiracistes et populaires (ASAP) sur le racisme médical à l’encontre des soignant·e·s.
Du point de vue de la formation et l’accompagnement, nous renforçons les compétences des acteur·ice·s du secteur de la santé et soutenons les patient·e·s grâce à des formations spécialisées, des outils d'autonomisation. Nos interventions prennent plusieurs formes : ateliers interactifs, formations, espaces de parole, et auto-défense médicale par la transmission d’outils pratiques pour aider les patient·e·s à faire valoir leurs droits et se protéger.
En 2024, on a sensibilisé des formatrices du Planning Familial Fédération aux enjeux du racisme médical, formé des patient·e·s et participé à des ateliers axés sur la compréhension et l’auto-défense médicale. En 2025, nous avons travaillé avec Lallab sur deux ateliers et sommes actuellement en réflexion de collaboration avec d’autres Planning Familiaux et l’association Fables-Lab et Dre Mounia-El Kotni & Eva-Luna Tholance, tous·tes deux membres de notre comité éthique pour la mise en place d’outils d’auto-défense pour les patientes allophones (qui ne parlent pas la langue de la communauté dans laquelle elles se trouvent).
Et puis, nous soutenons également les initiatives collaboratives notamment par la diffusion de listes de professionnel·le·s de santé engagé·e·s, le soutien à des campagnes de sensibilisation sur des thématiques telles que la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques. On entretient et consolide également des partenariats avec des collectifs mobilisés contre les discriminations pour promouvoir des soins équitables et bienveillants, et des associations comme Fable-Lab sur son projet « Médiations en santé » pour les personnes allophones.
En ce qui concerne le plaidoyer, nous portons plusieurs recommandations auprès des autorités publiques et acteur.ices de la santé, notamment sur les points suivants :
- la promotion et le recours généralisé à l’interprétariat ;
- le maintien de l’aide médicale d’État (AME) ;
- l’inscription des violences obstétricales et gynécologiques (VOG) dans la loi ;
- l'abrogation du principe de confraternité ;
- la formation des soignant·e·s à déconstruire leur biais discriminants (racistes, misogynes, validistes, LGBTQIphobes et grossophobes) ;
- l’affichage du droit des patient·e·s dans tous les lieux de soins ;
- la création d’une plateforme d’information nationale et d'un numéro vert pour toutes les personnes victimes de violences médicales ;
- la production d’enquêtes nationales intersectionnelles sur les violences médicales vécues par les patient·e·s ;
- la création d’une campagne nationale sur les droits des patient·e·s et les dispositifs existant pour être accompagné·e·s, signaler, faire un recours ;
- la transparence sur les évènements « indésirables » reportés sur la plateforme gouvernementale qui comprend les agressions par des médecins et toutes formes de mauvais traitement ;
- l’accompagnement juridique, psychologique et matériel gratuit pour les victimes de violences médicales ;
- le soutien aux associations de santé communautaires telles que Gras Politique ou l’Espace Santé-Trans.
Certaines de ces recommandations sont également portées par le Collectif VSS en santé, dont nous faisons partie aux côtés d’organisations de la société civile.
On est intervenues au sein du colloque « (In)justice reproductive », et on sera prochainement au sein du colloque interdisciplinaire (sociologie, anthropologie, histoire, droit, santé publique) et international francophone « Penser les violences médicales. Regards croisés en sciences sociales » qui se tiendra les 24 et 25 juin 2025.
L’année 2025 nous réserve encore du travail et des surprises, notamment autour d’une campagne sur l’accès aux droits des patient·e·s que nous partagerons prochainement.

C. R. : Pourquoi l'Obs Med n'est-il pas une plateforme de signalement ?
C’est une question que nous nous sommes posée. De part nos expériences sur des sujets sensibles et sur lesquels les pouvoirs publics ont compétence, nous pensons qu’il est nécessaire de promouvoir et rendre accessible des dispositifs déjà existants et dotés de moyens. Durant nos recherches respectives pour nous, nos communautés et d’autres victimes de violences médicales, nous avons de grandes difficultés à trouver des informations sur les droits des patient·e·s, les processus de signalement, les recours et les dispositifs d’aide existants. Nous avons ainsi décidé de travailler à produire un guide « Que faire en cas de violences médicales ? » afin de partager les ressources que nous avions glanées et de rendre plus lisibles celles existantes.
Nous ne sommes pas encore outillées pour pouvoir recueillir la parole des victimes et à les accompagner de façon professionnelle et systématique. Nous travaillerons à renforcer nos capacités afin de pouvoir créer davantage d’outils et d’espaces pour elles.
C. R. : Quels sont vos moyens à l'heure actuelle ? Et quelles évolutions envisagez vous, de ce strict point de vue-là ?
Nous travaillons actuellement bénévolement en binôme, avec le soutien de nos merveilleux·ses membres du Comité Ethique : Eva-Luna Tholance, doula, Dre Mounia El-Kotni, chercheuse anthropologue et notre marraine, et Dre Ndeye Khady Babou, médecin spécialiste en santé internationale orientée sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductifs, féministe engagée pour la reconnaissance des Violences Gynécologiques et Obstétricales (VGO ou VOG) dans une perspective de la réduction de la mortalité maternelle évitable. Leur profil et travail est à retrouver sur notre site.
Notre première subvention de la Fondation des femmes nous permettra de proposer plusieurs ateliers cette année et, on l’espère, d’innover à partir des besoins de nos communautés en matière d’auto-défense.
C.R. : Comment le glissement progressif de l'échiquier politique vers les droites extrêmes affecte, selon vous, la parole publique sur la question des violences médicales ? (on pense notamment au backlash qu'il y avait eu contre la famille de Yolande Gabriel sur les réseaux). Et est-ce que ces évolutions politiques affectent la manière dont vous concevez le travail de l'observatoire ?
Par ailleurs, quelles sont selon vous les conséquences de l'instabilité politique actuelle sur le monde médical et les questions liées au soin ?
Le glissement progressif de l'échiquier politique vers les droites extrêmes a des impacts profonds sur la parole publique concernant les violences médicales, en particulier lorsqu'elles touchent des groupes marginalisés. On observe un durcissement du discours, où toute critique des institutions, y compris médicales, est de plus en plus perçue comme une attaque idéologique plutôt que comme une revendication légitime de justice et de réforme. Le backlash contre la famille de Yolande Gabriel illustre bien cette dynamique : au lieu d'un soutien unanime face à un drame médical évident, la famille a été prise dans un tourbillon de contestation, où le simple fait de dénoncer une injustice est devenu un motif de polarisation et d'attaques, parfois racialisées.
Cette évolution politique affecte directement le travail de l’Observatoire. Face à la montée d’un climat répressif, il devient encore plus essentiel de rendre visibles les données, ressources et témoignages existants sur les violences médicales. Elles sont documentées ; il existe des travaux scientifiques les décortiquant et prochainement des travaux d’institutions comme la Défenseure des droits et le CESE. Il ne s'agit pas de faire peser la responsabilité sur les patient·e·s, mais bien d’interpeller les institutions publiques et de renforcer l’accès à l’information pour que chacun·e puisse mieux comprendre ses droits et identifier les recours possibles.
L’instabilité politique actuelle a également des répercussions directes sur le monde médical et les questions de soin. D’une part, elle exacerbe les tensions dans un secteur déjà fragilisé par des politiques de désinvestissement et de réformes néolibérales. Les professionnel·le·s de santé sont soumis·es à une pression accrue, ce qui peut détériorer la qualité des soins et accroître les inégalités d’accès à la santé. D’autre part, on observe une instrumentalisation croissante des questions de santé publique à des fins politiques, avec des discours qui criminalisent certain·e·s patient·e·s (notamment les personnes migrantes ou issues de minorités raciales) et des restrictions budgétaires qui aggravent les discriminations systémiques.
Nous devons rester vigilant·e·s face à ces évolutions et adapter nos stratégies en conséquence. Cela passe par une mobilisation accrue, une collaboration plus étroite avec des acteur·rice·s du secteur de la santé, et une capacité à s’ancrer dans un discours politique qui ne se laisse pas enfermer dans les clivages imposés par l’extrême droite, mais qui revendique clairement l’accès à des soins de qualité pour tous·tes comme une question de justice sociale.
C.R. : Quels sont vos liens avec les soignant·e·s actuellement, et ceux que vous souhaitez créer par la suite ?
Nous co-construisons notre travail avec des soignant·e·s et soutenons les lançeur·euse·s d’alerte et acteur.ice·s du changement qui dénoncent les violences en santé et œuvrent sur le terrain à être des allié·e·s pour les plus minorisé·e·s ; on pense à l’ASAP : l'Assemblée pour des soins antiracistes et populaires, un collectif de soignant·e·s et usager·e·s reuni·e·s suite à la loi asile et immigration dite loi Darmanin, pour lutter ensemble pour une santé qui prend soin de toutes et tous autour de l’organisation d'assemblées régulières ouvertes à toutes et tous, de partage d'expériences, analyses, construction d'un discours antiraciste mais aussi à #MeTooMédecine #MeTooHôpital, @sermentsouspression, au collectif VSS en santé que l’on a rejoint et qui comporte plusieurs associations qui rassemblent de nombreux soignant·e·s, notamment le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes et Pour Une Meuf.
Il est important pour nous de déconstruire le mythe de la blouse blanche et du sachant objectif et intouchable : les soignant·e·s sont des justiciables qui ont des droits et des devoirs au même titre que tous·tes les autres citoyen·n·es. Iels sont socialisé·e·s dans une société patriarcale, cishéteronormative et raciste. Iels sont aussi engagé·e·s à lutter contre les violences de leur champ qui les impactent également. Miguel Shema, interne en médecine, en parle très bien dans son ouvrage La Santé est politique.
Nos formations auprès du Planning Familial sont un signe encourageant, tout comme celles dispensées aujourd’hui à la Faculté de Santé par la chercheuse et sage-femme Priscille Sauvegrain et la psychologue Racky Kasy. De nombreux soignant·e·s et travailleur·euse·s médico-sociaux·les souhaitent comprendre le racisme médical, plus largement s'attaquer à leurs biais et déconstruire certaines postures.
Les associations telles que le CLIT, CQFD (collectif étudiant de Paris Cité), les Fallopes sont composées d’étudiant·e·s en médecine. Les mobilisations autour de l’affaire Le Scouarnec, du Professeur Daraï ont été notamment menées par des assos de soignant·e·s. Iels sont politisé·e·s ; nous continuerons à les soutenir.

C. R. : Quelles sont selon vous les choses que l'on peut mettre en place en tant qu'usager·e·s du système de santé pour accroître ses capacités à l'autodéfense médicale ?
Comme énoncé plus haut, notre travail est de rediriger vers des dispositifs déjà existants dotés en moyens et pérennes. Plusieurs guides d’auto-défense féministes existent en français, notamment “Zone à défendre” un guide pour une auto-défense féministe par un groupe d'associations féministes et “S’armer jusqu’aux lèvres - Comment affronter une consultation gynécologique”, une brochure faite par un collectif d'auto-défense gynécologique féministe basé dans les Cévennes
“Sans Tabou” est un document élaboré par des habituées de la maison de quartier Ivry-Port, à partir des temps d’échange « Santé, maternité, sexualité » lancés par le secteur «Lutte contre toutes les discriminations » de la mairie d’Ivry et animés par Alice Rocq-Havard, sage-femme et sexologue.
Vous pouvez en apprendre plus sur l’auto-défense médicale en écoutant l’épisode 38 de la saison 3 du podcast “le Serment d’Augusta”. Enfin, nous proposons des formations d’auto-défense, tout comme notre membre @ladoulaqueer.
C. R.: Quelles sont les actions que vous menez actuellement et celles que vous envisagez, que vous aimeriez mener à l'avenir ?
Il est urgent de sortir du déni et de l’omerta qui existent aujourd’hui sur les violences médicales. Ils ne nous ont jamais servi et nous détruisent.
Par le travail d’information en ligne et dans des espaces de rencontres militants et institutionnels, de sensibilisation, de formation et de plaidoyer, nous souhaitons créer des espaces de rencontres, de dialogues et de collaborations entre les nombreuses personnes qui œuvrent à la bientraitance en santé en France aujourd’hui.
Nous continuons à généraliser l’auto-défense médicale comme une voie tout à fait légitime et nécessaire à notre sûreté face aux soignant·e·s. Elle repose sur la connaissance de ses droits, le respect de ses limites et l’empouvoirement dans une relation soignant·e-patient·e très déséquilibrée jusqu’à maintenant.
Notre site internet continuera à être alimenté d’études, de ressources et de recommandations à partager au plus grand nombre. Comme l’écrit Miguel Shema dans son ouvrage cité plus haut et si important : on en est persuadées et nous ne sommes pas les seules !
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Propos recueillis par Cases Rebelles