Dire à Lamine
(France, 2018, 72 MIN)
UN FILM ÉCRIT, RÉALISÉ ET PRODUIT PAR LE collectif Cases Rebelles
DOCUMENTAIRE
LANGUE : français, bambara
sous-titres: français, anglais
DIRE À LAMINE est un film documentaire long-métrage réalisé par le collectif Cases Rebelles, en association avec le collectif Vies Volées (collectif de familles de victimes de crimes policiers). Le tournage a débuté en 2016, quelques semaines avant la 9e commémoration de la mort de Lamine Dieng, étouffé par des policiers le 17 juin 2007 à Paris.
Pourtant DIRE À LAMINE n'est pas un film sur les violences policières. C'est un film qui parle de Lamine, qui parle de 10 ans d'absence, 10 années de vie volées.
Comment vit-on avec l'injustice? Avec la double blessure du crime et de l'absence de procès? Comment continue-t-on d'exister, de lutter, de résister? Que faire face à l'impossibilité d'obtenir justice? Autour d’interviews, d’images d’archives, des membres de la famille et des soutiens racontent. Souvenirs, méditation politique, mises en perspective, analyses historiques se succèdent.
Mais il s'agit aussi de s’adresser à Lamine. C'est le cœur du film. Pourquoi ? Pour conjurer le sort de cette mort dans une solitude absolue. Parce que nous portons, nous vivant.e.s, le devoir d'obtenir réparation, de créer du sens et de la force politique de cette mort inacceptable.
Le film raconte aussi le valeureux combat de femmes noires, de sœurs, de proches dans une quête de vérité et de justice non négociables.
Lamine était un jeune homme noir, habitant d'un quartier populaire du 20ème arrondissement. Il a été tué par la police et sa tragédie n'est malheureusement pas un cas isolé. Lamine était aussi un jeune homme plein de vie, avec des ami.e.s, une famille, des rêves, un rire. Et le film, entre messages d’amour et promesses de lutte renouvelées, refuse d'oublier tout cela.
avec
Ramata dieng, Fatou dieng, Kimberley,
peter lema, Almamy kanouté,
Teddy Théodose, Ladja Hamidouche,
Christian, Mia, faty koumba, Joao gabriell,
rosa amelia plumelle uribe, kenissa
Les participant.es
Qu'ils soient membres de la famille, militant.e.s ou historien.ne.s, tou.te.s les personnes qui interviennent dans le film ont en commun d'avoir un rapport personnel à Lamine, son histoire et à la lutte contre les violences policières. D'Almamy Kanouté à Rosa-Amelia Plumelle-Uribe, en passant par Peter Lema et bien d'autres, tou.te.s font des aller-retours entre l'émotion légitime et le politique. Ils éclairent, décryptent ce qui dans le système français a fait que la vie de Lamine soit sacrifiable. Quel continuum historique nourrit l'hécatombe où Lamine n'est malheureusement qu'une victime parmi tant d'autres? Le film est évidemment porté par la force et l'amour de Ramata DIENG, soeur de Lamine et fondatrice du collectif Vies Volées, et qui a fait de son combat pour Lamine un combat pour toutes les victimes de violences policières.
La musique
Toute la musique du film a été composée par le merveilleux groupe Kami Awori. Ce duo d'artistes militantes en provenance de Jupiter est momentanément basé à Paris. Elles définissent leur son comme une concoction d'Electro Soul et de percussions samplées.
À propos de l'affaire
Il y a de nombreux articles en ligne concernant Lamine Dieng, les circonstances de sa mort et le combat de sa famille. Nous ne partageons ici que quelques uns des plus récents et des plus synthétiques :
- "La justice classe l'affaire Lamine Dieng sans suite" (Samba Doucouré, 29/06/17, saphirnews.com)
- "10 ans après la mort de Lamine Dieng, le combat des familles continue" (Véronique Valentino, 16/06/17, lautrequotidien.fr)
- "L'Assassinat de Lamine Dieng : 10 ans de procédure et un non-lieu!" (29/06/17, dans revolutionpermanente.fr)
- le rapport de 2016 "L'Ordre et la force" (ACAT).
Pour en savoir plus également sur le collectif Vies Volées, vous pouvez les suivre et/ou les contacter sur les réseaux sociaux ici et ici.
Nous contacter
/Organiser une projection
Vous pouvez nous écrire à laminelefilm [at] cases-rebelles.org
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Nous sommes également présentes et joignables sur les réseaux sociaux ici et ici.
Visions de "Dire à Lamine"
Presque un an après la première projection de notre documentaire Dire à Lamine lors de la 11ème commémoration pour Lamine Dieng, nous avons inauguré une série de textes écrits par des personnes qui ont vu le film, généralement parce qu’iels en ont organisé une diffusion.
E01 | Le parti pris de l'intime, par Ayi (association SEMA, Togo).
E02 | Pudeur, douleur et solidarité, par Phi, militante.
E03 | Poésie, mélancolie et résistance, par Louis Gonzalez, artiste.