VÉRITÉ ET JUSTICE
"En tant que sœur, en tant que mère et femme noire qui lutte depuis longtemps."
Entretien avec Awa Gueye
Quelques jours avant la 5e commémoration de la mort de Babacar Gueye, Awa Gueye nous parle de son combat pour obtenir la justice et la vérité sur la mort de son petit frère. Elle revient notamment sur la reconstitution des faits qui date de fin septembre 2020.
Par Cases Rebelles
Novembre 2020
Le 24 septembre 2020, dans le quartier de Maurepas, s'est tenue la reconstitution de l'assassinat de Babacar Gueye par la BAC de Rennes en décembre 2015 ; une reconstitution arrachée de haute lutte par sa sœur Awa et le collectif Justice et Vérité pour Babacar. Nous étions présentes ce jour-là au rassemblement organisé en soutien à Awa (voir notre texte "Reconstituer").
À quelques jours de la 5e commémoration de la mort de Babacar, nous avons souhaité revenir sur cette étape importante de l'instruction avec Awa Gueye, sur l'état actuel des procédures et sur une année de lutte bien remplie.
C.R. : Les conclusions de l’expertise balistique de 2019 remettaient en cause la version policière de la légitime défense. Depuis des années tu te bats, avec le collectif Justice pour Babacar, pour qu’une reconstitution des faits ait lieu. Elle s'est tenue le 24 septembre 2020. Comment s’est-elle passée pour toi ? Y a-t-il eu de nouveaux éléments ? Quel bilan fais-tu de cette reconstitution?
Awa GUEYE : Le jour de la reconstitution des faits, ce n’était pas très facile pour moi – d’ailleurs pour tout le monde, parce que les gens pensent à moi beaucoup aussi, par rapport à ma santé. D’un autre côté, je suis très fière de moi, de où je suis arrivée aujourd’hui ; parce que comme vous savez, depuis le début je savais que c’était un mensonge des policiers, qu’aucune de leurs déclarations ne collait avec ce qui s’est passé, avec les preuves matérielles aussi1 . Babacar avait des bleus sur le corps : il a reçu des coups de matraque. S’ils sont arrivés à le matraquer, s’ils sont arrivés à le taper avec ça, ils étaient capables de le maîtriser.
Quand j’étais à l’intérieur, j’étais entourée de policiers partout, dans la cage d’escalier où ils ont assassiné Babacar. Le tireur, il a mis une capuche jusqu’en bas de ses yeux, et il a mis un masque. Ça, déjà ce n’est pas normal : il se cache quoi ! Je pense qu’il devait avoir honte de lui, du fait qu’il a fait une erreur et qu’il continue à mentir. Leurs mensonges ne correspondent pas du tout aux preuves matérielles.
Les autres, ils étaient tous là. Mais au moment où j’étais là, j’étais très très fière de moi : je suis restée bras croisés, avec une tête très haute, je regardais tout le monde et j’écoutais en même temps les conneries qu’ils continuaient à dire devant moi. C’est eux qui plutôt avaient honte par rapport à moi, qui baissaient la tête. C’est pour ça que je suis très très contente, parce que c’est eux les assassins.
Je suis arrivée, en tant que sœur, en tant que mère, en tant que femme noire qui lutte depuis longtemps. Et en face d’eux, j’ai réussi à faire venir tout le monde, parce que c’est ça qui est logique pour moi, c’est ça qui est normal. Une reconstitution des faits juste pour la famille, pour moi c’est pas une bonne reconstitution. Une reconstitution des faits pas sur les lieux, pour moi ce n’est pas une reconstitution. Du coup, c’est pour ça que je me suis bien battue pour que eux, tous les assassins, viennent en face de moi. J’ai réussi et le combat ne s’arrête pas là parce que je continue à me battre pour que la justice soit faite.
Après, je me pose beaucoup de questions, toujours, depuis le début. Avec tout ce que je vois qui est arrivé aux familles de victimes – les dossiers classés sans suite, les non-lieux – je me demande s’il y a une vraie justice ici.
Aujourd’hui, nous les familles de victimes, on est devenues nos propres experts, nos propres avocats. Moi j’ai dû construire une maquette pour travailler avec, pour connaître vraiment les détails ; ce n’est pas facile, et ce n’est pas normal.
Comment l’absence du SAMU et des pompiers lors de cette reconstitution a-t-elle été justifiée ?
Le SAMU n’était pas à la reconstitution parce que le juge a dit qu’au moment du tir, ils n’étaient pas en haut. Mais les pompiers disent qu’ils ont entendu les tirs au moment où ils étaient dans l’ascenseur. Ma question c’est pourquoi les pompiers, qui sont bien arrivés en premier, sont restés à attendre en bas du bâtiment jusqu’à l’arrivée des policiers et c’est les policiers qui sont montés. Pourtant même eux ils sont formés pour maîtriser une personne qui fait une crise ; même si Babacar a un couteau, c’est un couteau de table ! Ils sont capables de le maîtriser quand même !
Ce n’est pas facile pour moi. Et ça ne va pas être facile non plus pour les assassins-là, parce que moi je ne lâche pas.
Aujourd’hui je suis très fière de moi, Awa, parce que quand j’ai ramené le corps de mon frère au Sénégal pour l’enterrer dignement, ils avaient déjà classé le dossier sans suite. Quand je suis rentrée, c’est là que j’ai découvert que le dossier avait déjà été classé et je me suis battue jusqu’à aujourd’hui pour arriver où j’en suis.
Avant que je trouve le corps de mon frère le matin, ils avaient déjà fait l’autopsie. Et moi je n’étais même pas au courant ! Ils ont fait une autopsie, très très vite. Ils ont sorti le corps de mon frère de l’hôpital. On l’a amené dans une autre morgue qui n’est pas dans le même quartier que l’hôpital, qui est dans un autre quartier qui s’appelle Cesson-Sévigné. C’est là-bas qu’ils ont amené le corps de mon frère. C’est là-bas que je l’ai trouvé. Ce n’est pas normal qu’ils aient fait une autopsie, qu’ils aient sorti le corps et que moi, je n’aie même pas été au courant de ce qui s’était passé.
Dieu merci, l’autopsie a révélé qu’il n’y avait pas de substances toxiques dans le corps de mon frère, qu’il n’y avait pas d’alcool. Mon frère était sportif, il jouait au foot. Il participait à des ateliers dans un centre social qui s’appelait Carrefour 18 ; il donnait des cours de danse sénégalaise bénévolement là-bas. Il prenait aussi des cours de français aux Restos du cœur. Mon frère ne prenait pas de traitement médical, il était en bonne santé. Même dans l’autopsie qu’ils ont faite, il n’y avait pas de traces de médicament. Il n’y a rien !
Ils ont fait tout pour le salir sauf que je ne les ai pas laissés faire. Ils ont fouillé le téléphone de mon frère, ils ont convoqué tous ses amis et les miens, sauf qu’il n’y avait que de bons témoignages sur Babacar. C’est une personne qui n’avait même pas le temps de traîner dehors : soit il passait sa journée à faire du sport, soit à aller apprendre le français, soit il s’occupait des ateliers culture, soit il allait donner des cours de danse. Et quand c’est fini, il rentre à la maison, il prend sa douche, il fait sa prière, il ne sort plus.
Ils sont venus chez moi, ils ont fouillé chez moi sans autorisation. Ça veut dire quoi ça ? C’est pour salir mon frère, c’est pour dire : « Voilà c’est un drogué, ils ont trouvé de la drogue chez sa sœur ».
Je n’ai pas honte, c’est eux qui devraient avoir honte ! Je connais mon frère. Quand ils ont fait ça, je n’ai même pas eu peur ni même été inquiète. Je sais que mon frère ne fait pas n’importe quoi, qu’il fait de mal à personne.
Et comment tu peux porter plainte contre quelqu’un dont tu sais qu’il est mort le même jour ? Pourquoi ils ont fait ça ? Comme ils ont déclaré « légitime défense », ils ont dit : « On porte plainte contre lui. » Sauf que lui, il est mort ! Il est mort, il ne peut plus témoigner !
Si je ne m’étais pas battue jusqu’ici, on ne parlerait plus de mon frère, on l’aurait oublié. Quand il est mort, on n’entendait que la version des policiers dans les médias ; on n’entendait que « légitime défense parce qu’il a voulu tuer un policier », on n’entendait que ça. Aujourd’hui ce sont des journalistes qui sont victimes. C’est pour ça que je suis allée manifester pour les soutenir. Pourtant quand la police a assassiné mon frère, eux n’étaient pas là. Aujourd’hui c’est moi qui suis allée vers eux parce qu’on est tous des humains. Et j’ai trouvé ça normal parce que c’est le même sang qui coule sur les Gilets jaunes, sur n’importe qui, les journalistes, etc.
Quelles sont maintenant les prochaines échéances, les prochaines étapes pour vous au niveau de la justice ?
Aujourd’hui je veux un procès de ces policiers-là, parce que c’est la logique. Quand un policier assassine quelqu’un, la moindre des choses pour les familles c’est le droit à un procès. Ces policiers-là on doit les entendre, au tribunal, devant moi.
Le policier doit avoir une punition, parce qu’il a tiré sur Babacar cinq fois. Cinq tirs. Il n’a même pas hésité à tirer. 1, 2, 3, 4, 5 !
Et malheureusement les preuves matérielles, ils les ont détruites2 . Avant les analyses, les expertises balistiques tout ça, les autres armes étaient déjà détruites. Ils ont fait ça parce qu’ils savaient qu’ils étaient en tort, ils ne voulaient pas qu’on découvre la vérité. Sauf que moi, je connais mon frère. Nous les familles de victimes, on connaît nos proches, ce que notre proche est capable de faire ou pas.
Babacar au moment où il fait une crise, il n’a pas besoin de la police ; et même si la police vient, à huit ils sont capables de le maîtriser. Mais les autres policiers n’ont même pas réagi pour dire à l’autre collègue au moment où il a sorti son arme, ils n’ont même pas insisté pour dire « non ». Ils ont voulu sa mort vraiment. Ils sont venus pour lui arracher la vie et ils l’ont fait d’une manière dégueulasse. Et après cinq balles, c’est pas fini : on l’a menotté jusqu’à l’arrivée du SAMU. C’est le SAMU qui a demandé qu’on enlève les menottes. Ça veut dire qu’ils ont voulu sa mort. Si on n’a pas voulu sa mort, on ne tire pas cinq balles et après on le menotte encore.
Je ne lâche pas. Le combat continue. Je continuerai jusqu’à la Cour européenne, même si j’espère que je n’aurais pas à aller jusque-là, que la justice sera faite avant.
Malgré les deux confinements, cette année a été riche pour toi en connexions avec d’autres luttes ; tu t’es beaucoup déplacée, on t’a vue aux côtés de nombreuses familles de victimes mais aussi aux côtés d’organisations féministes ou de mouvements comme la Marche des solidarités. En quoi toutes ces alliances sont importantes pour toi ?
Ces alliances, ça a toujours été important. Comme je disais tout à l’heure, on est tous des humains. Je me suis déplacée beaucoup, un peu partout en France, et jusqu’à Berlin. C’est normal que je me déplace parce que je me dis qu’en tant mère, qu’en tant que femme noire, nous les noir⋅e⋅s et les arabes, depuis des années on nous viole dans les quartiers populaires, on nous tue, on nous matraque, on nous gaze et jamais les policiers sont punis. Il y a beaucoup de familles de victimes qu’on n’entend pas, qui ont subi des pressions par la police, des menaces pour les faire taire.
C’est ce qu’ils ont essayé avec moi mais moi je n’ai pas laissé faire. Je n’ai pas peur d’eux.
Du coup dans tous les déplacements que j’ai fait pour soutenir des familles de victimes, on est soudés ; on se soutient entre nous. C’est aussi pour montrer à d’autres familles qui restent dans le silence, parce qu’elles ont peur, qu’elles ont d’autres enfants, qu’elles ont subi des pressions. Je leur montre que malgré le fait que je ne sais pas lire et écrire, je n’ai pas peur. On n’a pas le droit de rester à se taire. Je le montre aussi à d’autres familles de victimes qui sont perdues, qui n’ont même pas droit d’accès au dossier – et ça c’est pas normal ! Ils ont assassiné ton proche, on t’interdit l’accès au dossier, on te fait taire, on te menace ; si tu as d’autres enfants, tu vas avoir peur. Ils profitent de ça. Ils savent que les familles de victimes dès le début on est sous le choc, on est traumatisées, et c’est une chose qui pour nous reste toute notre vie.
Il y a aussi beaucoup de collectifs qui nous soutiennent, comme vous Cases Rebelles. Il y en a vraiment beaucoup. Le soutien c’est très très important parce que sans vous tous, nous on ne peut pas arriver à se battre seuls. Heureusement vous êtes là aussi. Parce que la force que vous nous donnez, et votre présence chaque fois que vous êtes à côté des familles, c’est vraiment très important pour nous.
Et chaque fois que je me déplace, je trouve ça vraiment normal. Et effectivement il y a des familles qui bougent maintenant, qui me disent : « Tu sais, grâce à toi je bouge maintenant ». Il y a des familles qui me disent : « Tu sais Awa, grâce à toi je parle maintenant. » Je dis : « il faut que vous parliez ». Quand il y a une manif ou un rassemblement, si vous êtes disponibles pour vous déplacer, quand vous arrivez il faut que vous preniez la parole et que vous parliez de votre frère, ou de votre père ou de votre maman, de la personne qui est partie. Parce que si vous ne parlez pas, c’est que la version des policiers qui va continuer à circuler. Si aujourd’hui je ne continue pas à parler, même si le français c’est difficile et c’est compliqué, c’est la version des policiers qui va rester tout le temps.
Aujourd’hui les journalistes, ils sont où ? Ils diffusaient au début la version des policiers ; c’est ces journalistes-là qui viennent maintenant et qui parlent de l’histoire de Babacar. Et ça, c’est une victoire.
On a aussi besoin – et ça je l’ai déjà entendu dans notre groupe – par rapport au début, de psychologues. C’était horrible ce qui m’est arrivé au début. J’ai vécu des choses très dures mais j’ai réussi à m’en sortir toute seule.
Il y a beaucoup de femmes qui meurent aux mains de la police, on n’en parle pas. On n’en parle pas beaucoup. Pourtant il y en a. Comme le cas de Maeva, il y a un an à Rennes3 . Les policiers ont osé faire appel !
Sans compter les gens qui meurent en prison. Soi-disant il s’est suicidé. Et ça j’arrête pas de le dire. Tous les jours il y a des gens qui meurent là-bas, tous les jours. On n’en entend pas parler parce qu’à chaque fois ils sont allés vers les familles, ils ont menacé les familles, ils ne donnent pas l’accès au dossier, ils disent que la personne s’est suicidé. Et quand les familles réclament le dossier, ils refusent de donner. Quand les familles sont prêtes à se lever pour aller rendre hommage aux personnes devant les prisons, ils l’interdisent. C’est pas normal. Et il y a beaucoup de familles qui ont ce problème-là.
Il y a beaucoup de gens qui ont peur de parler. Moi je n’ai pas peur de parler parce que ce n’est pas moi qui a assassiné mon frère, je ne vois pas pour quelle raison je devrais me taire.
Et pourtant le juge m’avait dit : « Vous ne montrez à personne votre dossier, vous ne parlez à personne, sinon vous risquez de payer une grosse amende. » Pourquoi il m’a dit ça ? C’est parce que quand je l’avais vu, j’ai appris que mon frère, on l’avait menotté au sol pendant deux heures. Deux heures. Il m’a dit : « Oui mais Madame Gueye, vous savez, votre frère il se mutilait c’est pour ça qu’on l’a menotté pendant deux heures ! » C’est là qu’il m'a dit que je n’avais pas le droit de parler de ça dehors. Ça veut dire quoi ça ? Je savais que quand je sortirai de son bureau, ce ne sont pas ces paroles-là qui vont me faire peur ou me faire taire. Regarde ce qu’ils ont fait à Michel. Ils sont capables même de mentir encore, avec tout ce qu’on a vu. Ils sont en train de dire qu’ils sentaient le cannabis... S’il sentait le cannabis donne-lui une amende ! Pourquoi tu le tabasses ? Pourquoi tu le gazes? Heureusement il avait sa caméra vidéo.
Ça touche tout le monde en France maintenant. Tout le monde peut être victime. C’est pour ça que nous les familles, on est contre la loi sécurité globale. Parce qu’eux ont des uniformes, des armes ; nous, notre arme c’est notre sweat, c’est notre t-shirt, c’est notre portable. On n’a que ça, comme arme. On n’a pas besoin de policiers qui nous tuent, qui nous écrasent comme des mouches. Ils ne nous protègent pas. Ils n’ont pas honte de dire qu’ils ont peur des feux d’artifices parce que c’est mortel. Quand ils sortent leur armes pour tirer sur des humains, pour tirer à balles réelles, c’est pas mortel, ça ? Quand ils tirent au flashball sur les Gilets jaunes, matraquent, gazent, ça ce n’est pas mortel ? Ils n’ont pas peur de tirer à balles réelles sur des humains, mais ils ont peur des pétards ! On est où ?! Ils n’ont même pas honte !
Est-ce que tu peux nous parler de la journée du 5 décembre prochain ?
Au début, à la mort de Babacar, le collectif Justice pour Babacar n’était pas encore monté. Il y a une association qui soutient les personnes sans-papiers et qui s'appelle Carpes ; à l’époque j’étais dans cette association-là pour soutenir les sans-papiers. Babacar était sans-papier aussi mais il n’était pas dans cette association mais des fois on y est allés ensemble. Quand il est mort, les premières personnes qui ont décidé d’organiser un rassemblement c’est eux. Et c’est le jour où j’ai quitté la France pour partir avec le corps de mon frère, avec mon fils. Après tout ça, c’est là que le collectif s’est monté ; il s’appelle Justice et vérité pour Babacar Gueye. Il y a aussi beaucoup de personnes qui nous soutiennent et qui ne sont pas dans le collectif.
Chaque année, et ça compte beaucoup pour moi, je rends hommage à mon petit frère Babacar. Pour montrer aux gens que c’est important, c’est un être humain et je ne veux pas qu’il tombe dans l’oubli.
Babacar est mort dans la nuit du 2 au 3 décembre. Quand j’ai regardé, cette année ça tombait dans la semaine. Je l’ai décalé parce qu’il y a des gens qui sont prêts à venir nous soutenir qui travaillent ; je pense à eux c’est pourquoi j’ai décalé pour que ce soit samedi.
Et j’appelle tout le monde à venir nous soutenir. Il y a aussi une cagnotte en ligne. Comme j’ai dit tout à l’heure, le combat continue pour obtenir un procès.
Interview réalisée par Cases Rebelles le 27 octobre 2020.
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Rendez-vous à Rennes le samedi 5 décembre 2020 à 14h,
rue Guy Ropartz dans le quartier de Maurepas.
Infos et contact sur la page évènement : Rassemblement pour Babacar Gueye.
- « Nous savons que le policier affirme avoir tiré 4 fois sur Babacar sur le palier du 9ième étage à quelques centimètres de lui alors qu'il était face à lui. Mais ce même rapport révèle que les tirs ont des trajectoires descendantes. » Extrait du texte d’appel au rassemblement le 5 décembre 2020 à Rennes, du collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye. [↩]
- Selon le parquet de Rennes, « lors d’une opération de tri des scellés du tribunal opérée en 2018, les scellés, considérés par erreur comme étant relatifs à une affaire classée sans suite, ont été détruits ». Le collectif Justice et Vérite pour Babacar précise que les scellés en question contenaient « les chargeurs, une cartouche et l’arme du policier tireur ». (voir communiqué du 19 septembre 2020). [↩]
- Dans la nuit du 8 au 9 janvier 2020 à Rennes, Maeva Coldeboeuf, 21 ans, a été percutée, sur un passage piéton, par une voiture de police banalisée qui roulait à vive allure. La jeune femme est décédée des suites de ses blessures peu de temps après. La personne qui l’accompagnait, percutée elle aussi par la voiture, a été grièvement blessée et a reçu 30 jours d’ITT. Les policiers impliqués ont été jugé le 20 octobre 2020. Ils ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis pour « homicide involontaire » et à une suspension de permis de 12 mois. [↩]
Une réflexion au sujet de « « En tant que sœur, en tant que mère et femme noire qui lutte depuis longtemps. » Entretien avec Awa Gueye. »
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