Les images parues le 21 et 22 septembre 2018 dans Libération1 , pour annoncer en fanfare la sortie du livre Sexe, race et colonies sont immondes. C’est une douleur viscérale que nous avons éprouvée en les découvrant.2 Ça n’a apparemment pas été le cas pour tout le monde. Soit. Sans complexes, le journal a fait sa une du week-end avec une adolescente noire à demi nue, tenue par la main par un colon prédateur blanc qui doit avoir au moins 3 fois son âge, et on pouvait retrouver à l’intérieur trois articles avec des photos du même acabit, voire pire, en demi-page. Les images sont également exposées dans la version en ligne des articles. Le temps que nous rédigions ce texte, d’autres photographies issues de la prédation sexuelle coloniale s’étalaient dans Mediapart3 (le 22) et Le Monde Afrique4 (le 24). On a aussi découvert un article dans The Conversation (le 19). Encore une fois, sous prétexte de dénoncer ou d’analyser, les bonnes âmes reconduisent la violence en diffusant massivement des images de femmes non-blanches humiliées, agressées, dont certaines sont encore des enfants sur les clichés en question.5 Comme si la reproduction de ces images avait cessé d’être profondément attentatoire à leur dignité, comme si elles n’affectaient plus leurs descendant·e·s et tou·te·s les héritier·e·s – côté victimes – de cette violence coloniale.
Les vertus pédagogiques de l’abjection
Ces victimes sur les photographies publiées sont nôtres, elles sont de chez nous, de nos terres, de nos familles. Nous ne sommes pas éloigné·e·s, pas détaché·e·s de ces corps. Aujourd’hui encore, nous portons au quotidien le poids de ces hypersexualisations violentes, de ces hyper-accessibilités au corps colonisé.
Faudrait-il cacher la vérité ? nous demande-t-on avec outrage ; et une bonne dose de malhonnêteté ou de bêtise – au choix.
Il est bien entendu évident que cette histoire horrible doit être dite autant que faire se peut. Nombre d’entre nous n’ont attendu ni Libération, ni les explorateur·rice·s universitaires pour le faire.
Mais la diffusion de ces images n’est en aucun cas nécessaire à la production de la vérité. Et ces images n’auront aucun effet miracle chez les négationnistes.
La certitude, c’est l’horreur reconvoquée de manière sensationnaliste, l’exhibition-reconduction de l’humiliation, la mise en lumière voyeuriste du crime, pensée sans les victimes.
Jamais, la nécessité de reconnaissance collective de crimes ne nous empêchera d’être critiques sur les moyens employés pour en parler, les montrer, etc. Nous n’avons absolument aucune reconnaissance envers celles et ceux qui usent de leur pouvoir pour exhiber au prétexte d’enseigner.
Choquer, appâter, reproduire la violence, c’est tout sauf de la pédagogie. La pédagogie est une entreprise complexe qui doit se penser avec toutes les personnes concernées. Ce n’est pas une petite expédition touristique entre privilégié·e·s et ce n’est pas non plus de l’auto-congratulation dans l’entre-soi.
Le livre à paraître (sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Dominic Thomas et Christelle Taraud), dont sont issues les photos, coûtera 65 euros. À ce prix-là, quel est le lectorat visé ? Dans quels salons bourgeois vont de nouveau prendre place ces images odieuses ?
Violence, prescription et droit à l’image
À la question de savoir si ces photos doivent être montrées dans l’absolu, nous répondons clairement :
Ne serait-ce pas d’abord aux personnes figurant sur les photos de répondre?
Les femmes, les enfants humilié·e·s, exhibé·e·s sur ces photos, ou leurs ayants droit, ont-ils donné leur autorisation ?
Est-ce que quelqu’un connait même leurs noms ?
Nous refusons catégoriquement l’idée que ces personnes auraient du fait de la barbarie historique coloniale perdu leur droit à l’image, leur droit au respect et à la dignité. Qu’elles seraient condamnées pour l’éternité à être exposées dans les pays barbares qui les ont colonisées. N’ont-elles pas ces personnes le droit à la paix, d’échapper enfin à cette fixation violente?
Et peu nous importe qu’on nous oppose la prescription des faits : les crimes de la colonisation sont imprescriptibles faute d’une réelle et complète politique de Réparations (réparations psychologiques, culturelles, économiques, spirituelles, etc.). La possession et la publication d’images de ces crimes doivent demeurer légalement et moralement problématiques.
Qui possède les droits sur ces images ? Et qui, dans le cadre d’une perspective juste et saine de Réparations, de décolonisation réelle, devrait les posséder ?
Nous estimons que ces images, issues du pillage dévastateur des corps, doivent impérativement être restituées aux communautés qui ont subi ces agressions.
Nous refusons catégoriquement l’alibi historiographique. Qui a besoin de voir des images pour être convaincu·e de la domination sexuelle, d’une agression sexuelle ? De voir des images jouant avec la limite pédopornographique pour condamner6 ?
Et comment ignorer le rapport entre cette facilité d’exhibition des corps et le fait qu’il s’agisse de corps non-blancs?
Comment ignorer que l’exhibition des corps non-blancs dans des situations de souffrance, de dégradation et d’humiliation est d’une récurrence extrême, à en avoir la nausée.
Certain·e·s nous opposent que ces images n’humilient que les colons…
Où sont leurs noms alors ? Où sont les noms des sujets blancs sur les photos, celui des photographes, des coupables7 ? Où sont les procès en cours ? Où sont-ils les suprémacistes blancs que ces images empêchent de dormir ?
Et comment la médiation photographique qui fait partie du dispositif de violence pourrait-elle miraculeusement « suspendre » l’effet de dégradation et d’humiliation des victimes ?
Sauf à considérer qu’il y a une date de péremption à la douleur des autres. Sauf à considérer, dans un relativisme dangereux, que la circulation passée de ces images et le temps ont rendu cette violence intéressante, regardable, diffusable.
Sauf à considérer que le ressenti de ces victimes, on s’en fiche et que ce qui est sacré c’est la dénonciation ; la dénonciation au mépris des victimes donc.
Ceux et celles qui nous accusent de puritanisme, de bien-pensance et déplacent de façon malsaine la question sur l’axe du « pour ou contre la pornographie » sont abject·e·s, mais ils et elles témoignent bien de l’ambiguïté intrinsèque inévitable du projet promotionné. Certain·e·s entendent clairement encore tirer du plaisir sexuel, une satisfaction scopique, de ces images du corps d’Autres, réalisées dans un contexte d’occupation coloniale, militarisée, de domination raciale, économique, culturelle, linguistique, d’écrasement des peuples, dans un contexte intégral de déshumanisation. Un tel contexte annule ou brouille toute notion de consentement ! Sans parler des enfants même pas en âge de donner un quelconque consentement !
Derrière la dénonciation prétendument portée par la publication de ces images, c’est en fait l’impunité coloniale et la bonne conscience qui jouent à plein dans la désinvolture et le manque d’égard pour les victimes. Et l’un des non-dits ici c’est qu’il n’y aura jamais de justice réelle, concrète, pour les violences massives que montrent et que sont8 ces photos. Leurs responsables directs n’ont jamais eu à en répondre. Les victimes des photos, elles, ne sont sans doute plus en mesure de porter plainte.
Ces corps-là seraient indignes de justice ?
Tout est prescrit donc, mais ne circulez pas, il y a encore à voir !!!
Alors quoi ?! Ce serait donc ça notre justice : l’exposition ? Pourquoi ressemble-t-elle tant au crime ?
Et comme d’habitude en France ce sont les héritiers et les bénéficiaires de la suprématie blanche qui fixent les modalités de la justice.
Faire avec ces images
Nous ne nous lancerons pas ici dans un long développement sur la croyance délétère en la toute-puissance de l’image.
Nous ne nous étalerons pas sur le livre ici ; nous y reviendrons ultérieurement.
Nombre d’universitaires ont travaillé et travaillent sur ces questions sans éprouver le besoin de montrer.
Mais les médias qui voulaient en parler auraient largement pu faire autrement.
Ces images peuvent être décrites9 et ce serait bien suffisant.
Les victimes peuvent être anonymisées, floutées. Il est possible de masquer les parties génitales. Elles peuvent être dépornographiées, désexualisées.
Mais il est certain que ces choix sont extrêmement moins vendeurs, moins choc, moins attractifs.
Si l’un des articles parus dans Libération mentionne les questions que se seraient posées les co-directeur.rice.s de l’ouvrage à propos de la diffusion des images – pour des réponses plus que problématiques – le journal ne fait aucunement mention de SON propre choix. Libération a donc décidé de les remettre massivement à disposition dans l’espace public, dans les kiosques, dans les boutiques de presse et sur internet.
En vérité, tout crie ici le désir pour les un.e.s et les autres de réaliser un coup.
Et ce « coup » se mêle au flux constant des multiples attaques racistes, symboliques ou concrètes, en France et partout en Europe qui s’exerce contre nous et les nôtres. Il se mêle au sexisme racialisé qui touche les femmes noires, asiatiques, arabes, berbères, polynésiennes, mélanésiennes, autochtones, latinas, contre toutes les femmes non-blanches. Ce sexisme se manifeste dans l’hypersexualisation, la fétichisation et autres héritages coloniaux longtemps véhiculés par le biais de ces images, entre autres. Il se manifeste dans l’accès à la santé, à l’emploi, les injonctions au silence, etc. Il fait qu’aujourd’hui encore n’importe qui se permet de toucher les cheveux des noir.e.s. Il fait qu’encore aujourd’hui on arrache des voiles, obsession éternelle de la France islamophobe. Il fait qu’encore aujourd’hui nombre de femmes migrantes se retrouvent piégées dans les réseaux de prostitution. Il est aussi dans les violences que subissent les travailleuses du sexe non-blanches de la part d’individus divers et de la police. Cette hypersexualisation s’exerce partout où les corps non-blancs sont vulnérabilisés et condamnés à être accessibles (prison, CRA, foyers…) et s’exerce aussi sur les hommes non-blancs.
On pourrait bien sûr donner de nombreux exemples de la re-traumatisation permanente.
Comment concevoir qu’un livre qui souhaite aborder la nécessaire question de la prédation sexuelle coloniale soit le vecteur d’une remise en circulation massive d’images violentes de prédation sexuelle ?
Montrer la violence n’empêche pas de la reproduire
Celles et ceux qui nous opposent les vertus de la monstration et de l’exhibition à coups d’histoire canonique pour éviter la répétition des crimes du passé doivent absolument nous montrer l’Europe antifasciste née des images des camps de concentration. Est-ce l’Europe de San Calogero, celle de Salvini, Di Maio, Orbán, celle de Chemnitz, celle de Calais où s’illustrent depuis des années les gouvernements français et leur police ? Celle de Frontex ? Celle qui a fait de la Méditerranée un cimetière pour des dizaines de milliers de migrant·e·s ?
Ils doivent nous expliquer aussi pourquoi ces images n’ont pas empêché les déferlements de la barbarie française en Indochine, en Algérie ou au Cameroun, etc., ou n’ont pas empêché la France d’exporter, en Argentine, au Chili, aux États-Unis, sa « doctrine de la guerre contre-révolutionnaire » forgée dans la répression du mouvement de libération nationale algérien.
La liste serait interminable.
Et puis, combien d’images faudrait-il voir pour enfin « comprendre » ? 1, 4, 1200 ? Plus ?
Oui le négationnisme français en matière coloniale fait que la médiatisation des crimes sexuels coloniaux est rare. Mais non, cela ne justifiera jamais d’accepter de telles pratiques dégradantes.
Des pratiques qui rapportent d’ailleurs énormément à celles et ceux qui capitalisent sur nos histoires et nos souffrances.
Les journalistes ne peuvent pas se contenter d’essayer de faire leur travail ; ils et elles doivent le faire avec un minimum d’éthique et de réflexion.
Le choix des mots
Il y aurait beaucoup à analyser dans le contenu des articles. On relèvera juste ceci :
La couverture de l’édition papier de Libération annonce « 97 chercheurs dévoilent un pan méconnu de six siècles de domination occidentale » ?
Dans quelle bulle vivent les personnes qui parlent de méconnaissance ? De qui se moquent-elles ?
Nous, descendant·e·s de colonisé·e·s et porteur·se·s de cette histoire, n’avons jamais eu le luxe de « méconnaître » la violence sexuelle coloniale, ses traumas, ses persistances ou ses réminiscences !
Cette violence est dans nombre de nos œuvres qui parlent de l’esclavage dans les Caraïbes ou aux États-Unis.
Oui, elle est dans nos littératures, nos films, nos corps. Mais elle se trouve également dans maintes autres représentations coloniales (dessins publicitaires, peintures, cinéma, etc.) que l’espace occidental nous recrache régulièrement au visage.
Nous n’avons donc pas ce luxe de « méconnaître », et étant donné le nombre d’anciens des guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie dans les foyers français, le reste de la population ne devrait pas l’avoir non plus.
Nous n’avons pas ce luxe, et qui peut parler de méconnaissance au regard des euphémisations et des relativisations qui ont accompagné la sortie en 2017 du film Gauguin ?
Peut-on parler de méconnaissance au vu de la continuité documentée du tourisme sexuel en Asie, en Afrique, dans les Caraïbes ? De toutes les violences sexuelles liées à la militarisation comme à Okinawa, en Haïti, à Trinidad, etc. ? Et des témoignages de viols sur des mineur·e·s commis par des soldats français de l’opération Sangaris en Centrafrique en 2013 ? Ou encore des multiples affaires d’abus sexuels impliquant des organisations humanitaires en Haïti, en Afrique ou en Asie ?
Les prédateurs semblent bien le connaître, eux, ce « pan » de la colonisation. Et ils semblent ne pas s’en lasser de ces terres (néo)coloniales où le potentiel de consommation des corps vulnérabilisées par la domination impérialiste demeure inépuisable ; un réservoir infini de corps à scruter, palper, violenter, etc.10 , en toute impunité historique.
Méconnu non. Refoulé, caché, nié, occulté, honteux, persistant. La question en réalité n’est pas celle de la méconnaissance mais celle d’une force de répétition et de déni inépuisable.
Et que dire du verbe « dévoiler » employé dans le titre ? Et ces propos cités de Christelle Taraud11 , co-directrice de l’ouvrage promotionné : « on ne peut déconstruire sans dévoiler » ? Pourquoi utiliser ici ce mot compte tenu de la violence qu’il porte dans l’histoire et l’actualité du sexisme racialisé ?
Que dire encore de l’emploi du terme « safari sexuel12 » dans un autre titre ? Le recours à la sémantique de l’animalisation et de la chasse, sous couvert de déconstruction, s’inscrit dans la même tradition coloniale, comme s’il s’agissait d’un jeu, de faire un bon mot, comme si les souffrances coloniales étaient désincarnées.
On terminera sur ces propos de Pascal Blanchard qui déclare que la « nudité fait partie du marketing de l’expédition coloniale ». Mais ne fait-elle pas partie du marketing du livre ? Des publications récentes qui en parlent ?
Et si ce « marketing » est commun, n’est-ce pas parce qu’au final tout cela fait encore et toujours partie de « l’expédition coloniale » ?
Regards blancs et spectacle perpétuel
Malgré le choc, la violence, nous constatons sans surprise les ressources intarissables du racisme français. D’une certaine manière se rejoue perpétuellement le spectacle exotique des corps violentés des colonisé·e·s, des Autres, et la redécouverte faussement naïve du crime colonial et de son ampleur.
La vérité, derrière la diffusion de ces photos, c’est celle du regard blanc qui refuse de ne pas être central dans la narration de la souffrance.
La réalité, c’est le désir monstrueux de la suprématie blanche et ses réseaux de diffusion de vouloir être la voix principale, autorisée, organisatrice sur la question de nos souffrances, et d’en être les bénéficiaires, symboliques et réels.
À croire qu’ils et elles ne se lasseront jamais de la philosophie mortifère de la découverte.
En tout cas, nous nous ne demandons rien. Nous combattons pour nos émancipations et continuerons à le faire. Nous critiquons, exposons et nous continuerons à le faire.
Et nous continuerons à refuser les dialogues avec la suprématie blanche qui ne font qu’alimenter la société du spectacle. Nous continuerons à nous organiser et à nous auto-éduquer.
Nous savons parfaitement que très vite des voix non–blanches autorisées s’élèveront pour dire comment tout ça ne les a pas choquées, que ce sont nos objections qui sont choquantes, puritaines ou liberticides ou communautaristes, bref un terme supposément infamant dans cette belle France des Lumières. Nous savons que les non-blanc·he·s qui participent au livre viendront jouer leur partition et nous expliquer comment on devrait le recevoir.
Mais tout ça aussi fait partie du spectacle.
Collectif Cases Rebelles
Signataires :
Nawal Saïd Mohamed – Afroféministe et travailleuse sociale
Lamia Aït Amara – Professeure de français dans l’enseignement supérieur
Maboula Soumahoro – Présidente du Black History Month
Régis Samba-Kounzi – Photographe
Casey – Artiste rap
Jade Almeida – Afroféministe
Franck Freitas-Ékué – Doctorant, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Yves Mintoogue – Doctorant en sciences politiques
Fania Noël – Militante afroféministe et panafricaine
Revue Assiégé.e.s
QTR Queer & Trans Révolutionnaires
MWASI-Collectif afroféministe
Sawtche – Collectif afroféministe
Collectif Afro-Swiss
Juives et Juifs Révolutionnaires-Nantes
Vies Volées – collectif de familles victimes de crimes policiers
Ramata Dieng – Militante contre les violences policières et famille de victime
Xonanji – Illustratrice
Juliette Smeralda – Sociologue, enseignante et chercheure
Binetou Sylla – Productrice de musique
Amzat Boukari-Yabara – Historien et militant panafricain
Paola Bacchetta – Professeure, University of California, Berkeley
SA Smythe – Poète et professeur·e d’études noires, University of California, Los Angeles
Estelle Prudent – Artiste
Noemi Michel – Politologue, enseignante et chercheure
Najate Zouggari – Doctorante à l’Université de Lausanne
- Sonya Faure , « Colonies : les racines d’un racisme nommé désir » ; Maria Malagardis, « Les femmes noires comme incarnation forcée du corps de l’Autre » ; Catherine Calvet et Simon Blin, « Ces images sont la preuve que la colonisation fut un grand safari sexuel ». Ces articles sont parus en version papier et web (mais nous avons choisi de ne pas mettre de liens). [↩]
- Dans certains cas ces images se sont littéralement imposées à nous avec toute leur violence, parce que sur la table de presse en bibliothèque, dans nos fils d’actualité sur les réseaux sociaux, etc. [↩]
- Joseph Confavreux , « Le sexe des colonies ». [↩]
- Pascal Blanchard, Christelle Taraud, Dominic Thomas, Gilles Boëtsch et Nicolas Bancel, « Les imaginaires sexuels coloniaux ont façonné les mentalités des sociétés occidentales » (extraits de l’introduction de l’ouvrage). [↩]
- Il y a également des hommes puisqu’ils étaient aussi victimes de la prédation sexuelle, de l’hypersexualisation, etc. Mais ils sont ultra-minoritaires dans les photos parues dans la presse. [↩]
- Bien sûr nous n’avons pas vu toutes les images reproduites dans le livre, mais parmi celle diffusées dans la presse et en ligne, certaines représentent des enfants. [↩]
- Seul le nom de Jean-Louis Charbans apparait pour une photo prise en 1930. [↩]
- Ces photos ne font pas que « témoigner » a posteriori, elles font partie du dispositif de violence sexuelle en question. [↩]
- Paradoxalement, deux articles le font tout en montrant quand même les photos. [↩]
- Mais n’est-ce que pas ce que le livre vend aussi avec ces 1200 illustrations ? [↩]
- Pas la peine de nous opposer le CV ou les travaux de Mme Taraud ; on les connaît. [↩]
- Le titre reprend des propos de Pascal Blanchard tirés de son interview : « Ces images sont la preuve que la colonisation fut un grand safari sexuel ». [↩]