Gwadloup : Mé 67 dans nos cœurs et nos écrits
L’année 67 en Guadeloupe avait sans doute commencé en Mars dans l’éclat de révolte qui avait déferlé sous le ciel de Basse-Terre. Le dogue d‘un négrophobe lâché sur un des nôtres. D’un coté, l’Europe arrogante, bourgeoise et commerçante, en la personne de Srnsky propriétaire d’un magasin Sans Pareil et ami de Jacques Foccart. De l’autre Balzinc, cordonnier âgé handi noir, et pauvre. Mais ni là, ni avant, ni aujourd’hui, ni demain il est dit que notre peuple subira toujours.. Lire →

Iceberg Slim – Robert Beck – de son nom civil – a peint, après l’avoir vécue, une Comédie humaine noire américaine dopée à l’argot et au talent littéraire. Trick Baby est l’une de ses trois œuvres traduites en français. Une voix puissante n’y cesse de répéter que la réalité n’est jamais ce dont elle a l’air, qu’il faut aller au-delà des apparences parce qu’elles sont piégées.
Internationaliste, marxiste, légende des luttes anti-carcérales et noires, George Jackson est un des emblèmes les plus vifs des mouvements massifs de radicalisation que connurent les prisons américaines dans les années 60 et 70. Syllepse réédite aujourd’hui Les frères de Soledad. Lecture urgente et indispensable.
Lorsque bleu-vert-gris le regard de celui qui crachait le feu a fixé ma rouge paupière. Aïe ma haine s’est faite pierre. Je jure camarade pierre de sang vierge solidifié. Je suis d’une tête de tropique en colère et mes frères de Haine sont ailleurs Asie Afrique et Amérique à Djibouti en Algérie en Martinique en Indochine
Jean Métellus, poète, romancier, dramaturge, essayiste, fils de Jacmel (Haïti) en exil, est mort le 4 janvier 2014. Nous saisissons l’occasion pour saluer la richesse de son œuvre et lui rendre hommage bien mérité.
Mabanckou enfonce les portes ouvertes d’une rhétorique faisant l’unanimité chez les dominant-e-s qui, au prétexte de pourfendre le politiquement correct, recyclent inlassablement les leitmotifs suivants : communautarisme, victimisation, assistanat, ingratitude, refus de la repentance, etc.
Dans cette pièce concise et percutante, marquée par un souci de pédagogie et de transmission, Rosa Amelia Plumelle Uribe relate l’histoire des mains coupées du peuple congolais : la sauvagerie de Leopold II, l’indépendance confisquée par l’Occident, l’assassinat de Lumumba et les trahisons des valets post-coloniaux. Le combat continue et écrire nos histoires en fait partie. 
L’instituteur Gérard Lauriette dit Papa Yaya a constamment remis en cause l’enseignement en Guadeloupe et a été précurseur dans l’apprentissage du créole à l’école. « Le Créole de la Guadeloupe », à télécharger ici, est à la fois une méthode et un récit mêlant histoire et culture guadeloupéenne populaire.
« Décoloniser l’esprit » est un texte magistral où l’écrivain kenyan Ngugi Wa Thiong’o fit ses adieux à l’anglais.