Elsa RAKOTONINDRINA : « Pour un projet éducatif adapté et envisagé de façon afrocentrée »

On ne répètera jamais assez à quel point l’éducation de nos enfants est un enjeu crucial et central de nos luttes de libération. Les 15 et 16 juin 2019 auront lieu à Lyon les États Généraux de l’Éducation de l’Enfant Afrodescendant (EGEEA), initiative enthousiasmante et salutaire est le fruit de la collaboration entre l’association JUMOKE et la Ligue Panafricaine UMOJA section France. Elsa RAKOTONINDRINA nous présente plus avant cet évènement et nous explique commen nous pouvons participer. Alors, lisez, partagez et, chacun.e à notre mesure, répondons présent.es ! Lire→



La guadeloupéenne Résolue a 16 ans quand Dany Bébel-Gisler commence à l’enregistrer pour faire son récit de vie. C’est par sa voix que nous découvrons les détails du cours tumultueux de son existence marquée par la pauvreté, la violence intra-familiale, les visites d’assistances sociales, les multiples foyers, les tribulations d’une enfant de la DASS ou « timoun a la lwa ». Résolue lutte pour retrouver les siens, récupérer le contrôle de sa vie et ne plus être un paquet qu’on balotte.
Cette série de 6 documentaires sonores réalisées collectivement retrace l’histoire de l’incontournable et souvent méconnu Rock Against Police, né en France en 1980. « À la fin des années 70, dans un contexte de crise économique et de chômage, les expulsions de jeunes immigrés et les meurtres en banlieue, qu’ils soient commis par des flics ou des beaufs, se multiplient. Un réseau informel et fluctuant se constitue pour réagir collectivement en organisant une série de concerts Rock against police au beau milieu des cités. »
C’est des profondeurs de l’Alabama que vient le symbole de la panthère noire qui donnera son nom au Black Panther Party de Huey P. Newton et Bobby Seale. En 1965, dans le comté de Lowndes en Alabama, une organisation qui luttait pour faire inscrire les noirEs sur les listes et pour s’imposer comme parti noir indépendant prit le symbole de la panthère noire et écrivit avec le SNCC une page d’histoire de résistance à la suprématie blanche.
Le 7 Septembre, le collectif Harriet Tubman publiait la déclaration Disability Solidarity: Completing the “Vision for Black Lives”. Ce texte, rédigé par un groupe d’activistes HandiEs/SourdEs NoirEs des États-Unis (traduit ici avec l’autorisation du collectif) réagissait à l’effacement intégral dans la plate-forme de la coalition nationale d’organisations noires Movement for Black Lives du validisme et de l’audisme qui jouent pourtant un rôle déterminant das la violence d’État, et notamment policière, qui touche les NoirEs.
En 2015, Kristian Davis Bailey et Khury Petersen-Smith, deux jeunes noirs américains publiaient une déclaration de solidarité noire avec la Palestine, qui allait être signée par plus de 1000 individuEs, et une trentaine d’organisations noires. De cette initiative allait naître l’organisation Black4Palestine dont nous parle Kristian Davis Bailey, co-fondateur et militant internationaliste convaincu.
Il est des dates funestes qui rappellent sans détour la violence avec laquelle la France a toujours réprimé les mouvements sociaux dans les terres qu’elle a colonisées dans les Caraïbes. Le 14 Février c’est pour nous la date de deux massacres de la Saint-Valentin : celui du Moule, Guadeloupe, en 1952 et celui de Basse-Pointe, Martinique, sur l’habitation Chalvet en Février en 1974.