Écrire une histoire queer du gwoka
Michaëla Danjé est à la fois l’une des « manmans » de Cases Rebelles et l’une de ses enfants chéries (gâtées ?). L’année dernière, elle est retournée à l’université pour réaliser un mémoire de Master 2 sur les présences queer dans la musique traditionnelle guadeloupéenne, le gwoka plus précisément. On a lu et on a voulu lui poser quelques questions sur cette passionnante recherche. Lire →

En 2021, le documentaire My name is Pauli Murray sortait sur Amazon Prime. Ce projet d’une ampleur inédite nous l’attendions avec un grand intérêt, parce que raconter Pauli c’est se confronter à des enjeux de compréhension du genre trop fréquemment soldés dans un essentialisme navrant. Comment faire de l’histoire avec ce qu’on sait, ce qu’on ne sait pas et ce qu’on préfère ignorer ?
Le 23 juillet 2013 est mort Emile Griffith. Un homme jovial, sensible et d’une grande douceur, dont la carrière exceptionnelle fut marquée dès les premières années par la mort. Griffith fut l’un des premiers boxeurs pro ouvertement bisexuel, à une époque où un coming out était inenvisageable. Sa destinée, ainsi que celle de Benny ‘Kid’ Paret, l’adversaire qui mourut face à lui dans le ring, témoignent d’une nécropolitique à l’œuvre dans la boxe, et du traitement particulier que subissent les corps noirs dans cette entreprise de destruction spectacularisée.
Le deuxième roman de Touhfat Mouhtare, Le Feu du milieu, est une œuvre exaltante où s’entremêlent conte et réalisme. Les deux protagonistes du livre, toutes deux issues de classes sociales très différentes, sont confrontées à diverses époques de leurs vies, aux réalités de leurs conditions sociales respectives. Au fil de pérégrinations marquées par le merveilleux se tisse la trame d’une relation complexe et au moyen de la fiction, l’auteure énonce des questionnements enthousiasmants sur le genre, la spiritualité, l’amour et les héritages historiques comoriens.
11 décembre 2022. Quelque part dans Berlin, Modupeh et Naikee achèvent de transformer une salle assez banale en havre de paix, de douceur et de joie pour personnes trans noires. Dehors la température avoisine le zéro, un vent glacial poursuit les corps au travers des rues mais bientôt le lieu s’emplira du bruit des rencontres, des retrouvailles, des conversations, de rires, de l’éclat de leurs émotions ; en anglais, en français et peut-être même en allemand. Ce que réserveront les fêtes de fin d’année on ne le sait pas, mais le brunch TRAP$ est une généreuse avance d’amour, de bienveillance et de douceur. Deux cœurs, réunis sous l’acronyme T*R*A*P*$, y veillent.
TANAMASOANDRO, artiste et activiste transféminine malgache fut co-créatrice du spectacle « Sarimbavy tena izy » dans les années 2006-2007. Cette représentation pionnière proposait de rompre avec la vision erronée des sarimbavy, véhiculée essentiellement par la télé et les parodies de toute sorte qui circulaient à l’époque. Dans cet entretien d’une grande richesse Tanamasoandro nous raconte ses combats pour les droits des personnes LGBTQI, la lutte contre le VIH/Sida ainsi que son engagement sur d’autres terrains féministes.
Dans AfroTrans , Hélène BEME nous a offert cet excellent texte sur la question des liens entre beauté et souffrance, entre beautécratie et suprématie blanche, pour au final nous inviter à essayer de rompre avec les évaluations, les compétitions, et commentaires permanents de nos physiques et de ceux des autres. Le titre est inspiré d’un morceau du premier album de BRATMOBILE, groupe de la première génération riot grrrl.
