Écrire une histoire queer du gwoka
Michaëla Danjé est à la fois l’une des « manmans » de Cases Rebelles et l’une de ses enfants chéries (gâtées ?). L’année dernière, elle est retournée à l’université pour réaliser un mémoire de Master 2 sur les présences queer dans la musique traditionnelle guadeloupéenne, le gwoka plus précisément. On a lu et on a voulu lui poser quelques questions sur cette passionnante recherche. Lire →

Le 23 juillet 2013 est mort Emile Griffith. Un homme jovial, sensible et d’une grande douceur, dont la carrière exceptionnelle fut marquée dès les premières années par la mort. Griffith fut l’un des premiers boxeurs pro ouvertement bisexuel, à une époque où un coming out était inenvisageable. Sa destinée, ainsi que celle de Benny ‘Kid’ Paret, l’adversaire qui mourut face à lui dans le ring, témoignent d’une nécropolitique à l’œuvre dans la boxe, et du traitement particulier que subissent les corps noirs dans cette entreprise de destruction spectacularisée.




La guadeloupéenne Résolue a 16 ans quand Dany Bébel-Gisler commence à l’enregistrer pour faire son récit de vie. C’est par sa voix que nous découvrons les détails du cours tumultueux de son existence marquée par la pauvreté, la violence intra-familiale, les visites d’assistances sociales, les multiples foyers, les tribulations d’une enfant de la DASS ou « timoun a la lwa ». Résolue lutte pour retrouver les siens, récupérer le contrôle de sa vie et ne plus être un paquet qu’on balotte.
K. Gaspard est artiste peintre, guadeloupéen et vit en France depuis l’âge de 13 ans. Au mois de juin dernier il exposait à Nantes une série de tableau intitulée « Thiaroye », évoquant le massacre colonial de soldats noirs le 1er décembre 1944 au Sénégal. Dans cette interview K. nous parle de cette dernière exposition, de son rapport à la peinture, à l’art en général qu’il utilise comme expression politique.